l'essai a LECEA !

[corbieres13]

l'essai du XX e siècle



28 mai 1961, 17 h 28. Le Stadium de Toulouse est plein à craquer pour cette finale du championnat de France de rugby à XIII. La rencontre touche à sa fin. L'équipe de Roanne mène 4 à 2. Dans les tribunes et sur le pourtour, les supporters Roannais exultent. Plus que deux minutes, le match est pratiquement gagné. Les Lézignanais, comme à leur habitude se sont déplacés en masse, avec enthousiasme. Ils affichent une triste mine. C'est perdu, entend-on ça et là. La rencontre est pratiquement terminée, certains spectateurs se lèvent déjà. C'est une erreur, la plus belle phase du match est en train de se jouer. Sur le terrain, soudain, André Carrère, l'arrière du FCL déboule comme une fusée, accélérateur au plancher, ballon en mains. Impressionnant ! Sur l'aile droite il a grillé la défense adverse et fonce vers la Terre Promise. Elle est là, à quelques mètres mais il y a l'obstacle infranchissable des derniers défenseurs. Dédé est dans une rue sans issue. Alors, en pleine vitesse il ajuste un coup de pied de recentrage. Au cordeau. Magistral. Du grand art. La trajectoire du ballon va le faire atterrir légèrement à l'intérieur de l'en but, au milieu des poteaux ! De la masse des joueurs qui se trouvent à la réception du ballon ovale s'élève, magnifique de maîtrise, bras tendus en pleine expansion Antoine Lecea, 2 e ligne de Lézignan. De sa grande taille il domine tous les autres, saisissant la balle à deux mains il l'aplatit. L'essai est transformé et l'arbitre siffle la fin de la partie, le FCL bat Roanne 7 à 4. Deux secondes de stupéfaction générale puis l'explosion ! Des cris, des hurlements, couvrent les applaudissements d'un public debout. Seuls les supporters de Roanne sont restés assis, effondrés. Ceux du Feuceuleu expriment leur joie, jusqu'au cheval d'Adrien de Giacomi, peint en vert et blanc qui hennit de contentement en montrant ses dents, oui, il rit ! C'est gagné pour Lézignan. Moment ineffable, joueurs et spectateurs n'en reviennent pas ! Le retour dans la capitale des Corbières sera une longue colonne de voitures klaxonnant à tout va et d'où émergent des drapeaux, des fanions vert et blanc. On promènera les vainqueurs sur le toit d'un autobus, de la gare à la Cuque arrêt à la mairie. Au Conti, chez Gaston, sur la place du marché ce sera un délire. La nuit sera longue et courte à la fois, un titre de champion de France arraché à la dernière minute, ça se fête. C'était "le bon vieux temps" . Cet essai mémorable les anciens en parlent encore aujourd'hui. La gloire d'Antoine Lecea ne s'arrêtera pas là. Ce superbe joueur va devenir un impressionnant homme d'affaires à l'intelligence redoutable. Il implantera un réseau de stations essence "Dyneff" (dynamisme, efficacité) les stations "Soleil" couleur jaune éclatant. Il se classera dans les tout premiers chefs d'entreprise de France, créant, à Lézignan et dans la région, des centaines d'emplois. Là aussi, essai transformé.

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"rubrique le bon vieux temps"

[UTILITY PARLEUR]

avez-vous noter le score à quelques minutes de la fin?

ah! nostalgie du (bon) vieux temps, quand tu nous tiens! :dehors:

[ziguz]

Le charme des tenus illimités et des mélées disputées.
Un autre temps, un autre monde.