la tentative de nous rayer de la carte en 1972

(Pour ceux qui voudrait nous faire partager leurs souvenirs).

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corbieres13
Darren Lockyer
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972

Message non lu par corbieres13 » 10 déc. 2014, 09:11

Euhhh... C'est lui qui amène le flouze... Faudrait pas inverser les rôles quoi...
Nicolin apporte le flouze là où le retour sur investissement est possible. Ce serait pas plutôt ça ?

Sinon, j'ai le souvenir d'un interwiew, lorsqu'il était à Béziers, ça f'sait un truc genre (à un ou deux mots prés) " Le rugby m'a pris... je me régale, j'apprécie les gens, et attention...mais quand je dis que le rugby m'a pris, je deccone pas... il m'a pris... et bien pris"
Bon, finalement, ça l'avait pris ouai... qu'un certain temps...
:roll:


A Béziers c'était le fils Olivier qui était président de 1999 à 2008...........

A Montpellier c'était le père Louis qui s'intéressait au XIII et une fois de plus on a laissé passer une opportunité............. et il est aller voir ailleurs, maintenant peut être qu'il faudrait le relancer, on ne sait jamais...............
;)



Louis Nicollin, le sport et le business


Il aime son club de foot comme un père chérit sa fille. Mais Louis Nicollin, le président du Montpellier Hérault, est aussi un homme d’affaires qui sait tirer profit du ballon pour faire prospérer sa société de ramassage des poubelles. Il ne fait pas que moquer les "bons à rien de St-Étienne" : il travaille !

Le big boss du ballon rond à Montpellier flaire toujours la bonne affaire. À peine la chaîne arabe Al Jazira a-t-elle mis le pied dans le foot en obtenant, en juin dernier, une partie des droits de retransmission télé de la ligue 1 que Louis Nicollin, président du Montpellier Hérault, annonce déjà être en affaires sur une des îles artificielles du Qatar, Pearl Island... "On va signer un beau contrat", se frotte-t-il les mains. Finaud. Là où il y a du sport, le PDG du groupe éponyme spécialisé dans les poubelles, classé 311e fortune française avec 120 millions d’euros de chiffre d’affaires (classement Challenges 2011), a pris l’habitude de faire du business.

"Gotha"

En trente-quatre ans, le truculent "Loulou" a bâti un empire. Commercial : trente-quatre filiales, plus de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires et entre 3 000 et 3 500 salariés selon les besoins. L’empire est aussi sportif : un club phare, le foot, devenu société anonyme sportive professionnelle (SASP) en 2000, une entreprise qui emploie cent quarante-deux salariés et gère un budget de 46 millions d’euros (1). Le football a permis à son passionné de président, 67 ans, de se construire une image dans le monde peu sexy du ramassage des poubelles et du traitement des déchets.
Certes, quand il reprend les rênes de la société à la mort de son père Marcel, en 1977, le groupe Nicollin est prospère. De Lyon, Marcel Nicollin s’est installé à Limoges, Reims, Marseille et... Montpellier. Mais "Loulou" junior va faire mieux : être sa propre pub, faire du "N", griffe de ses camions de poubelles, une marque au service de son commerce.

"Ma fille"

Le déclic : la Coupe de France en 1990. "Le jour où Montpellier a gagné la Coupe a été un tournant pour le club mais aussi pour l’entreprise Nicollin, affirme Monique Banos, ancienne directrice de la communication de Louis Nicollin. Le sport rapporte de l’image et la porte du bureau d’un maire s’ouvre plus facilement quand on est président d’un club de foot champion."
Cette victoire, fêtée sur le balcon de l’Opéra-Comédie aux côtés de Georges Frêche, alors maire de Montpellier, a propulsé dans le gotha des clubs français le petit club de corpo créé en 1974 et composé des meilleurs employés de l’entreprise familiale. Du club de quartier à la Ligue 1. Sa "fille", comme il l’appelle est aujourd’hui au top de l’élite, classée parmi les quatre meilleurs clubs français.

Réseau

"Le sport est un immense vecteur de communication, admet Gilbert Varlot, directeur général de la société Nicollin. Le réseau est primordial pour les premiers contacts."
L’ami d’enfance de Louis Nicollin l’avoue : "Il est clair que le fait d’investir dans un club de sport nous a aidés à remporter des marchés." Car en mettant la main sur un club de sport, Nicollin prouve son envie de s’investir dans la ville. C’est ainsi qu’en 2000, après avoir fait monter à Versailles ses premiers camions de poubelles, Louis Nicollin profite de la proximité de Paris pour acheter son club de basket, le Paris Basket, en difficulté. Il y injecte 27 millions de francs. En 2002, toujours à Paris, il jette son dévolu sur le club de handball, lui aussi au bord du gouffre, et entre au capital du club pour 300 000 euros.
Un an plus tard, Nicollin, le sauveur du sport parisien, rafle les marchés des troisième et quatrième arrondissements de Paris. À la tête de ses deux nouveaux clubs, il place l’ami Gilbert Varlot pour le basket, et Jean-Claude Lemoult, son ancien milieu de terrain à Montpellier, déjà directeur de la filiale Nicollin à Versailles, pour le hand. "Louis Nicollin s’investit souvent dans des villes où il a des relations professionnelles", confirme Éric Firoud, prof de sport à la fac de Montpellier et fils de Kader Firoud, ancien entraîneur du club de foot de Montpellier en 1981. "Quand il arrive dans une ville pour faire des affaires, une entreprise peut mettre derrière le "N" de Nicollin un personnage, des valeurs. C’est un plus." Sans sa réputation de président du foot à Montpellier, Nicollin n’aurait peut-être pas obtenu les
marchés de Paris, Hellèmes (Lille) ou Lens.

Grâce au foot et à son investissement dans d’autres clubs de sport, Louis Nicollin a fait prospérer son entreprise de ramassage des poubelles dans le nord et dans le sud du pays surtout. Mais il s’est depuis recentré uniquement sur le club de foot de Montpellier, se contentant d’aides ponctuelles à certains clubs.

Appel d’offres

C’est d’ailleurs dans les tribunes d’un stade de foot que s’est joué le marché du ramassage des poubelles de Lens. "À la fin d’un match de foot de Montpellier contre Lens, en 1990, le maire de Lens a demandé à voir Loulou, raconte Gilbert Varlot. Énervé par la défaite de Montpellier, Louis a refusé avant de céder sous l’insistance du maire. Il voulait le voir pour l’encourager à répondre à l’appel d’offres de la ville pour le ramassage des poubelles car les concurrents étaient trop chers." Le groupe Nicollin a finalement obtenu le marché... "La réussite de la société est en partie due à la notoriété de Louis acquise dans le monde du sport, assure Gilbert Varlot. Le sport chez "Loulou", c’est sa marque de fabrique. Il réussit avec l’affectif, l’intuition. Il sait s’entourer, déléguer, prendre des risques." Par passion, il aime aller là où le portent ses envies et ses coups de cœur. Ainsi, il finance la pétanque, le sport boules, les joutes, la course camarguaise.

Un boulimique de sports

Remportant là aussi quelques marchés : Sète, Agde, Saint-Chamas, La Grande-Motte, Mar- seille, Bagnols-sur-Cèze... "Beaucoup de chefs d’entreprise ont trouvé avec le sport le moyen d’avoir une crédibilité sociale et de s’ouvrir des portes dans les relations publiques, de travailler avec les collectivités", explique Philippe Villemus, écrivain et professeur à Sup de Co Montpellier, ancien bras droit de Platini en 1998. Sa notoriété lui permet de s’éparpiller. Rugby, volley, handball, basket. Louis Nicollin est un boulimique de sports. Comme il possède les maillots et autres figurines dans son musée dédié au sport, chez lui, au mas Saint-Gabriel, il rêverait de mettre la main sur les clubs de sports de la région. Un jour, dans les années90, il a même touché du doigt son rêve de faire un club omnisports. Jusqu’à ce qu’un certain Georges Frêche l’en empêche, craignant que ce "Loulou" lui fasse de l’ombre.
Il vole au secours du club de rugby de Béziers en perdition, en 1999. Il installe son fils Olivier à la présidence, comme il le fera plus tard avec Laurent, le cadet, au MHSC. L’idylle dure dix ans. "Le rugby, ça n’a rien à voir avec le foot, confie-t-il dans un entretien à Thierry Ardisson, c’est un sport convivial. C’est surtout un sport qui rapporte." En 2003, il inaugure le centre de tri de la ville avant de récupérer la gestion de la déchetterie de Béziers en 2005. Mais le club redescend en Pro D2 et les relations avec le maire de la ville, Raymond Couderc, se dégradent. Il perd le marché des poubelles et quitte le club en 2008.

Portugal, Guadeloupe, Réunion

"Ils sont partis du jour au lendemain, se souvient Raymond Couderc. En quinze jours, il a donné congé aux joueurs et aux entraîneurs. Moi, j’ai été averti de son départ par la presse. La raison de notre mésentente ? Une incompatibilité de caractère. N’empêche, je reconnais que Louis Nicollin est un chef d’entreprise efficace qui a compris qu’à travers l’image du sportif, il pouvait faire des affaires."
Son implication dans le rugby biterrois lui permet de mettre un pied dans le Sud-Ouest, terre du ballon ovale. Il rafle ainsi le marché des poubelles à Marmande...
Mordu de ballon rond, il revient toujours au foot. Un sport qui n’a pas de frontières. L’introduction de l’image Nicollin marche bien à l’étranger. Au Portugal, le groupe fait des affaires pendant sept ans (1990-1997) avant de revendre à très bon prix. En 1989, il s’installe en Guadeloupe et à La Réunion. Connaît là quelques déboires avec la justice (2). Mais rien qui ne l’empêche de prospérer encore. "On essaie d’aller en Algérie, au Maroc, pays de foot, confie Gilbert Varlot. On était super bien lancé en Tunisie avant la révolution de jasmin. Mais ça va s’arranger."

Dinosaure

L’an passé, Louis Nicollin a de nouveau rêvé de posséder tous les ballons. Pour honorer une promesse envers l’ex-patron de la Région et ami, Georges Frêche, le dinosaure des présidents de foot – trente-sept ans, c’est un record – prend le contrôle du club de rugby (MHR) en devenant l’actionnaire principal.
Il signe aussi de son "N" le maillot des joueurs de handball en devenant sponsor à hauteur de 100 000 euros. En juin 2010, il sauve le volley de la relégation grâce à un chèque de 150 000 euros, aide le Muc natation aussi. Patron omnisports et omnipotent. Mais il se ravise et se concentre à nouveau sur le foot, pour "regrouper tous mes œufs dans le même panier", dit-il. Même s’il aurait volontiers croqué plus longtemps dans le ballon ovale. L’empereur du sport s’est, en effet, fait voler la vedette par Mohed Altrad, un autre PDG montpelliérain d’un groupe spécialisé, lui, dans les échafaudages. Mohed Altrad est devenu, en juin 2011, actionnaire majoritaire du club de rugby de Montpellier et nouveau président. Fâché, Loulou a définitivement laissé tomber le rugby. En attendant la prochaine occase.

Platini, Roland, Aulas : le réseau de Louis Nicollin

L’un est président de l’UEFA, l’autre célèbre commentateur de matchs, le troisième président du club de foot de Lyon : Michel Platini, un de ses meilleurs amis, Thierry Roland et Jean-Michel Aulas. La crème du foot. Autant de célébrités qui comptent pour construire un réseau.
Dans les années 90, alors que le club de Nicollin vient d’être sacré champion de France, Nicollin surfe sur son réseau. L’ami des Platini, Roland, Aulas copine aussi avec Gervais Martel, homme d’affaires et président du club de foot de Lens, il cotise chez les francs-maçons à La Grande Loge nationale, joue à la belote avec l’ex-président de Région, Georges-Frêche. "Loulou, il côtoie tous les mondes : famille, sport, people, joutes, Camargue, affaires...", ajoute Éric Firoud. Pour travailler son image, Louis Nicollin raffole aussi des coups médiatiques. Dans les années 90, il fait signer un certain Éric Cantona, puis un autre Carlos Valderama. En 2007, il fait venir la star des coaches, Rolland Courbis, pour sauver son équipe de foot. Des coups qui résonnent dans ses entreprises. En 1991, il crée un holding, une organisation qui, en plus d’être fiscalement très avantageuse, a vocation à regrouper des participations dans diverses sociétés pour assurer une unité de direction. "Les entrepreneurs qui créent un holding le font en général pour capitaliser, acquérir des sociétés prospères, mais aussi avoir le pouvoir. Elle permet à l’actionnaire ou aux actionnaires majoritaires d’accroître leur pouvoir", explique une expert-comptable à Montpellier. Dix ans plus tard, il lance un second holding : le "Holding Nicollin Sport". Businessman malgré lui. "C’est très simple, résume-t-il dans un entretien accordé au Figaro, en avril 2011 , là où on travaille j’aide, là où on ne travaille pas, ils vont chez truc."


Leslie Anagnostopoulos

(La Gazette de Montpellier n° 1222 - Décembre 2011)
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Jean CAZENAVE
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972

Message non lu par Jean CAZENAVE » 03 janv. 2015, 15:08

Actuellement je pense que nous n'avons besoin de personne pour nous rayer de la carte !
Cela se fait tout seul, de l'intérieur ...
Et s'il vient à l'idée de l'un ou l'autre d'entre nous de secouer le cocotier pour essayer de relancer
un véritable Championnat de France, mal lui en prend ... j'en sais quelque chose.

Et pourtant ça pourrait plaire à Nicollin comme à d'autres... mais ...

GIGI
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972

Message non lu par GIGI » 04 janv. 2015, 00:33

Avec Alain Cortade, alors président du Pontet, et Sauveur Iglesias, à l'époque président du Barcarès XIII, il avait projeté dans les années 80 de créer une équipe en Salanque, à condition d'avoir le marché du tri dans les quatre villes de la Communauté des Communes de Salanque Méditerranée. Hélas, un des quatre maires a souhaité conserver sa propre gestion du tri des déchets, et le projet a capoté.

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