NnOnOnN
Posté : 06 juin 2005, 09:53
le 29 mai dommage qu'on ait pas pu répondre aussi à :
"oui ou non, souhaitez-vous voir Paris écraser un peu plus l'hexagone en s'auto-proclamant seule ville capable d'accueillr les JO ?" :twisted:
d'après divers sondage, vérifiable sur le net :
Pour 37%
Contre 73%
Paris 2012 : l'Amour du JE, l'Amour du FRIC
Je vous invite à dénoncer cette candidature parisienne en
protestant sur le
site du CIO : http://www.olympic.org (utiliser la rubrique newsletter),
ainsi que sur celui du Comité Eurolympique : secretariat@eurolympic.org
et en réclamant qu'il puisse se faire qqe chose dans ce pays sans passer par Lutèce :twisted: :shock:
Un peu de lecture (trop pour un Lundi !) :lol:
"
Alors que la commission du Comité International Olympique est arrivée a Paris cette semaine, afin d'examiner du 8 au 13 mars la candidature de Paris à l'organisation des JO 2012, le Parti Breton demande aux communes bretonnes de se désintéresser de ce projet et se joint au Parti Occitan et à l'UDB pour protester contre cette candidature parisienne irresponsable et centraliste. Nous invitons nos élus à résister et à faire connaître leur mécontentement à l'Assemblée Nationale et au Sénat. Nous invitons les Bretons à dénoncer cette candidature en envoyant un email à secretariat@eurolympic.org . Les autres villes candidates sont Londres, Madrid, New York et Moscou. On notera qu'avant Madrid, il y a eu Barcelone en Catalogne et qu'avant New York, il y a eu Los Angeles et Atlanta. Avant Paris, il y a eu Paris et avant encore Paris, deux fois déjà….. Avant Moscou, il y a eu Moscou et personne n'est surpris non plus…..
Paris s'autoproclame candidate unique et persiste à ne voir dans les autres villes que de simples moyens de financement de ses intérêts propres. Depuis des décennies, la concentration des centres de décision et des moyens économiques en Ile-de-France, a engendré l'asphyxie et la désertification des autres régions. Déterminé à maintenir ce schéma phagocytaire de type colonial, Paris demande aujourd'hui à l'ensemble des citoyens de payer les frais de campagne qui lui permettront d'organiser les Jeux Olympiques sur son sol et de profiter seule des bénéfices financiers qui en découleront. Paris s'attribue ainsi le prestige et les bénéfices et laisse aux autres villes les dépenses.
Rappelons que Paris a demandé aux 34000 communes de France de lui apporter un soutien financier pour l'achat « d'un ensemble de matériels de communications qui permettra de mobiliser le plus largement possible ». La capitale française invite également l'ensemble des maires à « lier tous les évènements festifs et populaires organisés dans la commune à la promotion de Paris 2012 »…..
Il est ridicule d'aider humainement et financièrement une ville qui se développe en écrasant culturellement, politiquement et économiquement les autres régions. Le Parti Breton comme l'a fait précédemment le Parti Occitan appelle donc l'ensemble des maires de Bretagne à faire preuve de bon sens civique et à respecter les habitants de leur commune en refusant d'utiliser les fonds municipaux pour financer la campagne promotionnelle des Jeux Olympiques à Paris.
"
____________________________
"
Alliance Régionale Flandre-Artois-Hainaut le 2/03/05
PARIS NOUS POMPE AUSSI !...
Paris, éternellement olympique ?
L'ALLIANCE REGIONALE FLANDRE-ARTOIS-HAINAUTs'associe à la protestation
émise par l'Union Démocratique Bretonne (UDB), ainsi que par
d'autres
mouvements régionalistes, tels Régions et Peuples solidaires, le
Parti
Occitan, etc., dénonçant dans un communiqué, l'appel
« civique » fait
aux communes bretonnes (et françaises en général) pour
participer au
financement de la campagne promotionnelle des Jeux Olympiques à Paris.
En effet, rappelle ce communiqué, Paris s'est portée candidate
pour
accueillir les Jeux Olympiques et Para olympiques de 2012. En attendant
le choix du CIO, qui doit intervenir le 6 juillet prochain, la capitale
française demande aux 37 000 communes de France, de lui apporter un
soutien financier pour l'achat « d'un ensemble de matériels de
communication qui permettra de mobiliser le plus largement possible »
et invite l'ensemble des maires à « lier tous les
évènements festifs et
populaires organisés dans la commune à la promotion de Paris 2012
».
Par réflexe de servilité devant « Paris-Reine-du-Monde
», certains
maires bretons éblouis par la Ville Lumière, ont
immédiatement répondu,
d'où le titre du communiqué de l'UDB : « Paris nous pompe
et Lannion
lui cire les pompes » !
Et chez nous dans les Pays-Bas Français où le sport sert d'ersatz
et
d'opium identitaire efficace, et où on vient de nous concéder
royalement une déconcentration du Louvre dans le Bassin Minier (le
«
Louvre II » ... en attendant sans doute le « Louvre III »
pour nous
faire avaler la pilule des délocalisations encore à venir ? ),
qu'en
est-il ? Nos élus auront-ils un réflexe de fierté
régionale, un réflexe
de « civisme » régional ? A suivre...
Nous dénonçons une fois de plus le « nombrilisme parisien
». Paris
n'est pas la seule grande ville française, et dans d'autres pays, il
est vrai, plus fédéralistes, les JO ont eu lieu dans d'autres
villes
que la capitale (Munich en 1972, Barcelone en 1992, pour rester en
Europe). Paris a déjà accueilli deux fois les JO. Aujourd'hui,
Paris
s'auto proclame « candidate unique » et ne considère les
autres villes
que comme de simples moyens de financement ou de promotion de ses
intérêts propres. Ne serions-nous éternellement que des
vaches à lait,
condamnées à regarder passer les trains vers Paris ?
L'amour du je
Paris possède le plus haut niveau de vie de l'Hexagone et un taux de
chômage à un chiffre, de plusieurs points au-dessous du niveau de
notre
Région. Et Paris a l'audace de demander aujourd'hui aux citoyens de
payer les frais de campagne qui lui permettront d'organiser les Jeux
Olympiques sur son sol et de profiter seule des énormes
bénéfices
financiers qui en découleront !
Une fois de plus : à Paris le prestige ! Aux 37 000 communes les
dépenses et l'anonymat !
Est-ce cela la « décentralisation » ? Lamour des Jeux
(« L'amour des
Jeux » nous assène le slogan parisianiste) n'aurait donc aucune
limite
dans le cynisme ?
A quel titre, selon quelle consultation démocratique, quels mandats,
quels avis du parlement ou de la représentation des Régions,
Paris
est-elle candidate ? Est-ce le fait du Prince comme sous l'Ancien
Régime ?
Halte à la discrimination olympique !
Nous invitons nos élus des Pays-Bas français à
résister, à faire
connaître leur mécontentement à l'assemblée
nationale et au sénat.
Nous invitons notre conseil régional, nos conseils
généraux, la mairie
de Lille-Rijsel et Lille Métropole, notre capitale, à
dénoncer ce
jacobinisme olympique !
Nous invitons les citoyens, à l'encontre de ceux appelés à
« soutenir
Paris », à dénoncer cette candidature parisienne en
protestant sur le
site du CIO : http://www.olympic.org (utiliser la rubrique newsletter),
ainsi que sur celui du Comité Eurolympique : secretariat@eurolympic.org
Paris nous pompe !... Souhaitons qu'il ne se trouve personne chez nous
pour lui cirer les pompes !
La campagne de mobilisation autour d'une cause dite « nationale »
et en
fait surtout parisienne, commence mal ! Elle n'a en définitive rien de
« civique ».
"
____
"
Les JO à Paris 2012 ? Non merci !
jeudi 10 mars 2005.
Quelle grande cause mérite le soutien apparent de toute la classe politique et de tous les medias ? Qui mérite des drapeaux, des autocollants, des pin’s, mais aussi l’illumination des symboles de la démocratie que sont l’Hôtel de Ville et l’Assemblée nationale ? Qui mérite un affichage omniprésent, des galas, des émissions de télé et des comités de soutien... ?
Malheureusement ce n’est ni la lutte contre le réchauffement climatique, ni la lutte contre le sida, ni l’annulation de la dette du tiers-monde... Non il s’agit de cette grande foire du sport-spectacle, les Jeux Olympiques.
A quelques jours de la venue de la délégation du CIO, il est devenu tout à fait impossible de se déplacer dans la capitale sans voir un logo Paris JO 2012. Au mépris de la réglementation sur la publicité, les logos de la candidature parisienne et des entreprises sponsors s’étalent sur les grandes avenues de la capitale, y compris - et surtout - en zone de publicité interdite. On les retrouve absolument partout : dans le métro, dans les journaux, à la télévision, ... et bientôt dans son lit, avec les photos de couple « spécial St Valentin » devant le logo Paris2012. L’overdose est proche.
La pression est encore plus forte sur le personnel de la Ville de Paris et les élus : avec le papier à en-tête et les enveloppes de la Ville systématiquement estampillés « JO », les arbres de Noël JO, les banderoles JO sur les Mairies d’arrondissement... L’annonce de la constitution libre et spontanée d’une « Association des Personnels des Administrations Parisiennes pour l’Obtention des Jeux organisés à Paris en 2012 » finit de créer un climat surréaliste rappelant la propagande digne de l’ex-URSS.
On peut se demander s’il est encore possible d’affirmer une opinion différente face à ce consensus forcé, à ce rouleau compresseur de la candidature qui n’a jamais fait l’objet d’un vrai débat politique et public. Celui-ci est pourtant nécessaire.
Car on pourrait croire qu’avec le bel unanimisme gauche ? droite concernant la candidature de Paris pour les JO 2012, tout le monde est d’accord. En réalité, un vrai tabou rode autour du sport spectacle, au point que toute critique est vécue comme si on sifflait le drapeau tricolore.
Alors quoi, c’est ça la démocratie ? On se tait et on sourit aux caméras de télévision ? Seuls les Verts de l’Ile de France ont su réfléchir à la question, et, par un vote lors d’une assemblée générale (*) dénoncer les jeux olympiques modernes et par là même la candidature de Paris à l’organisation de l’édition 2012.
Certains voient dans cet évènement un grand mouvement populaire et joyeux, une occasion pour les peuples de se réunir, par-delà les guerres et les intolérances. Mais il faut savoir regarder au-delà des paillettes et de l’hystérie ambiante, aller dans les coulisses pour constater que les JO contemporains sont loin de l’esprit initial de l’antiquité ou même de celui qui a pu animer Pierre de Coubertin.
Il ne faut pas confondre le sport spectacle et le sport tout court, c’est-à-dire la pratique sportive : la plupart des spectateurs se retrouvent avachis devant leurs postes de télévision, et il faut de grandes campagnes pour inciter les gens à marcher !
Si la pratique sportive amateur véhicule de hautes valeurs éthiques (fair-play, égalité...), le sport-spectacle des jeux olympiques modernes s’en éloignent franchement dans la réalité. En effet, la compétition sportive de haut niveau ne va plus sans dopage, corruption, tricherie et affaires.
Car les JO n’ont rien à voir avec le sport mais tout avec la compétition. Il y a bien longtemps que l’important n’est plus de participer mais de gagner. Et comme il faut gagner à tout prix, le dopage est partout. Pendant que les athlètes des pays pauvres se font prendre la main dans le pot de confiture, ceux des pays riches échappent aux contrôles. Aux dernières nouvelles, on nous prépare des OGM (Olympiens Génétiquement Modifiés). Mais peut-être sont-ils déjà là ?
De même, le nationalisme exacerbé lors des JO est totalement contradictoire avec notre volonté de dépassement des frontières dans un cadre européen, puis mondial.
Le respect des droits de l’homme ne constitue pas un critère de choix pour le CIO. Les JO de Pékin en 2008 se dérouleront dans un pays qui exécute des milliers de personnes, occupe le Tibet, et où la liberté se paye très cher. La pression internationale autour des Jeux d’Athènes en 2004, a poussé la municipalité dans une politique ultra-sécuritaire quasi paranoïaque, avec son cortège de « nettoyages » et de restriction des libertés.
L’organisation même des JO modernes pose un problème démocratique : le pouvoir immense du CIO favorise la corruption. Récemment encore, un des membres de cet auguste organisme s’est fait prendre la main dans le sac par un journaliste de la BBC, celui-ci se faisant passer pour un homme d’affaire anglais voulant « encourager » la candidature de Londres, avec une belle mallette de billets !
Il est vrai que les JO, c’est d’abord une affaire de gros sous. C’est une très grosse industrie qui brasse des milliards, qui nécessite des investissements lourds. Déjà 24 millions d’euros seront dépensés pour le seul dossier de candidature de Paris ! Celui-ci, approuvé en conseil de Paris le 19 octobre 2004, comprend une garantie financière de la ville de Paris qui s’élève à près de 2 milliards d’euros, soit 1000 euros par Parisien.
Les investissements sont donc à la charge de la Ville, de l’Etat ou de la Région. Alors que les bénéfices démentiels générés par les droits TV ne vont jamais aux collectivités. Ce tour de passe-passe fait que les Villes organisatrices peuvent se retrouver lourdement endettées, voire carrément ruinées, et ceci pour un profit maximum du CIO et des multinationales sponsors. Pour une collectivité, organiser les JO n’est pas automatiquement une opération rentable : elle assure une bonne notoriété à la Ville et c’est tout. L’organisation des grands évènements sportifs suit d’ailleurs un modèle économique ultra-libéral, où les investissements sont pris en charge par la collectivité et les bénéfices sont privatisés, ceci souvent dans la plus grande opacité.
Oui, les JO modernes sont les JO de l’argent roi. Ces vingt dernières années, la place des multinationales sponsors n’a cessé de grandir, pour devenir très envahissante. Les logos et la publicité sont partout. Ces sponsors d’ailleurs imposés sont très loin du commerce équitable et des valeurs sportives : mal-bouffe, vêtements fabriqués dans des pays aux salaires minables... Croire qu’on pourra y échapper relève de la vraie naïveté. Il suffit de lire la liste des premiers sponsors de la candidature de Paris : un marchand d’armes, un exploitant de centrales nucléaires, un distributeur d’eau au passé sulfureux... Que des bienfaiteurs de l’humanité !
Certains brandissent l’argument de la création d’emplois. Mais les emplois qu’on nous fait miroiter concerneront essentiellement l’industrie du sport et du tourisme, et seront pour la plupart de précaires ou délocalisés. Nous préférerions que ces emplois soient créés pour satisfaire les besoins de la population, dans le domaine de la petite enfance, l’aide aux personnes âgées, l’environnement... Mais il est vrai que ces secteurs génèrent peu de profits publicitaires !
Les pros de la communication prétendent que les jeux olympiques seront « écolos ». Mais tels qu’ils sont actuellement conçus, les JO seront tout sauf « écolos », car outre l’éloge de la compétition et du nationalisme, les JO font partie des laboratoires du capitalisme sauvage.
De surcroît, le choix de Paris est assez problématique. A l’heure de la décentralisation, une fois de plus, c’est Paris qui est censée représenter la France. Même pour les thuriféraires des JO, la question du choix de Paris se pose. Paris a-t-elle besoin de touristes en plus ? Elle est déjà la ville la plus visitée au monde, son prestige international n’est pas à construire. Paris a t-elle besoin d’équipements de grande envergure supplémentaires ? Nous tombons encore dans le centralisme. Soutenir la candidature d’une autre ville française (de "province" comme on aime à dire dans notre beau pays jacobin) aurait eu à la limite plus de sens. Et il serait encore plus socialement et écologiquement responsable d’utiliser les droits TV et l’argent des sponsors pour organiser des JO dans une métropole d’Afrique ou d’Asie dépourvue d’infrastructures sportives.
Mais surtout, l’organisation des JO ne doit pas remplacer une politique municipale. Nous craignons déjà que Paris n’axe l’essentiel de sa politique municipale autour de l’organisation des jeux olympiques, alors qu’il y a bien d’autres priorités : lutter contre les inégalités sociales, faire reculer la pollution ou résorber l’habitat insalubre...
L’héritage pour Paris, ce sera un vélodrome et quelques stades en plus. Un bétonnage de toute la zone des Batignolles pour créer le village olympique. Certes, nous aurons la prolongation du tramway autour de Paris et une extension des espaces verts, mais il est triste de penser qu’il faudra attendre des années supplémentaires pour faire aboutir ces projets si nous n’avons pas "les Jeux". Les légitimes ambitions de changer Paris ne devraient pas être conditionnées par une décision que prendra le Comité International Olympique l’été prochain.
Charlotte Nenner, conseillère de Paris
Sylvain Garel, conseiller de Paris
Bernard Maris, économiste
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"oui ou non, souhaitez-vous voir Paris écraser un peu plus l'hexagone en s'auto-proclamant seule ville capable d'accueillr les JO ?" :twisted:
d'après divers sondage, vérifiable sur le net :
Pour 37%
Contre 73%
Paris 2012 : l'Amour du JE, l'Amour du FRIC
Je vous invite à dénoncer cette candidature parisienne en
protestant sur le
site du CIO : http://www.olympic.org (utiliser la rubrique newsletter),
ainsi que sur celui du Comité Eurolympique : secretariat@eurolympic.org
et en réclamant qu'il puisse se faire qqe chose dans ce pays sans passer par Lutèce :twisted: :shock:
Un peu de lecture (trop pour un Lundi !) :lol:
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Alors que la commission du Comité International Olympique est arrivée a Paris cette semaine, afin d'examiner du 8 au 13 mars la candidature de Paris à l'organisation des JO 2012, le Parti Breton demande aux communes bretonnes de se désintéresser de ce projet et se joint au Parti Occitan et à l'UDB pour protester contre cette candidature parisienne irresponsable et centraliste. Nous invitons nos élus à résister et à faire connaître leur mécontentement à l'Assemblée Nationale et au Sénat. Nous invitons les Bretons à dénoncer cette candidature en envoyant un email à secretariat@eurolympic.org . Les autres villes candidates sont Londres, Madrid, New York et Moscou. On notera qu'avant Madrid, il y a eu Barcelone en Catalogne et qu'avant New York, il y a eu Los Angeles et Atlanta. Avant Paris, il y a eu Paris et avant encore Paris, deux fois déjà….. Avant Moscou, il y a eu Moscou et personne n'est surpris non plus…..
Paris s'autoproclame candidate unique et persiste à ne voir dans les autres villes que de simples moyens de financement de ses intérêts propres. Depuis des décennies, la concentration des centres de décision et des moyens économiques en Ile-de-France, a engendré l'asphyxie et la désertification des autres régions. Déterminé à maintenir ce schéma phagocytaire de type colonial, Paris demande aujourd'hui à l'ensemble des citoyens de payer les frais de campagne qui lui permettront d'organiser les Jeux Olympiques sur son sol et de profiter seule des bénéfices financiers qui en découleront. Paris s'attribue ainsi le prestige et les bénéfices et laisse aux autres villes les dépenses.
Rappelons que Paris a demandé aux 34000 communes de France de lui apporter un soutien financier pour l'achat « d'un ensemble de matériels de communications qui permettra de mobiliser le plus largement possible ». La capitale française invite également l'ensemble des maires à « lier tous les évènements festifs et populaires organisés dans la commune à la promotion de Paris 2012 »…..
Il est ridicule d'aider humainement et financièrement une ville qui se développe en écrasant culturellement, politiquement et économiquement les autres régions. Le Parti Breton comme l'a fait précédemment le Parti Occitan appelle donc l'ensemble des maires de Bretagne à faire preuve de bon sens civique et à respecter les habitants de leur commune en refusant d'utiliser les fonds municipaux pour financer la campagne promotionnelle des Jeux Olympiques à Paris.
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Alliance Régionale Flandre-Artois-Hainaut le 2/03/05
PARIS NOUS POMPE AUSSI !...
Paris, éternellement olympique ?
L'ALLIANCE REGIONALE FLANDRE-ARTOIS-HAINAUTs'associe à la protestation
émise par l'Union Démocratique Bretonne (UDB), ainsi que par
d'autres
mouvements régionalistes, tels Régions et Peuples solidaires, le
Parti
Occitan, etc., dénonçant dans un communiqué, l'appel
« civique » fait
aux communes bretonnes (et françaises en général) pour
participer au
financement de la campagne promotionnelle des Jeux Olympiques à Paris.
En effet, rappelle ce communiqué, Paris s'est portée candidate
pour
accueillir les Jeux Olympiques et Para olympiques de 2012. En attendant
le choix du CIO, qui doit intervenir le 6 juillet prochain, la capitale
française demande aux 37 000 communes de France, de lui apporter un
soutien financier pour l'achat « d'un ensemble de matériels de
communication qui permettra de mobiliser le plus largement possible »
et invite l'ensemble des maires à « lier tous les
évènements festifs et
populaires organisés dans la commune à la promotion de Paris 2012
».
Par réflexe de servilité devant « Paris-Reine-du-Monde
», certains
maires bretons éblouis par la Ville Lumière, ont
immédiatement répondu,
d'où le titre du communiqué de l'UDB : « Paris nous pompe
et Lannion
lui cire les pompes » !
Et chez nous dans les Pays-Bas Français où le sport sert d'ersatz
et
d'opium identitaire efficace, et où on vient de nous concéder
royalement une déconcentration du Louvre dans le Bassin Minier (le
«
Louvre II » ... en attendant sans doute le « Louvre III »
pour nous
faire avaler la pilule des délocalisations encore à venir ? ),
qu'en
est-il ? Nos élus auront-ils un réflexe de fierté
régionale, un réflexe
de « civisme » régional ? A suivre...
Nous dénonçons une fois de plus le « nombrilisme parisien
». Paris
n'est pas la seule grande ville française, et dans d'autres pays, il
est vrai, plus fédéralistes, les JO ont eu lieu dans d'autres
villes
que la capitale (Munich en 1972, Barcelone en 1992, pour rester en
Europe). Paris a déjà accueilli deux fois les JO. Aujourd'hui,
Paris
s'auto proclame « candidate unique » et ne considère les
autres villes
que comme de simples moyens de financement ou de promotion de ses
intérêts propres. Ne serions-nous éternellement que des
vaches à lait,
condamnées à regarder passer les trains vers Paris ?
L'amour du je
Paris possède le plus haut niveau de vie de l'Hexagone et un taux de
chômage à un chiffre, de plusieurs points au-dessous du niveau de
notre
Région. Et Paris a l'audace de demander aujourd'hui aux citoyens de
payer les frais de campagne qui lui permettront d'organiser les Jeux
Olympiques sur son sol et de profiter seule des énormes
bénéfices
financiers qui en découleront !
Une fois de plus : à Paris le prestige ! Aux 37 000 communes les
dépenses et l'anonymat !
Est-ce cela la « décentralisation » ? Lamour des Jeux
(« L'amour des
Jeux » nous assène le slogan parisianiste) n'aurait donc aucune
limite
dans le cynisme ?
A quel titre, selon quelle consultation démocratique, quels mandats,
quels avis du parlement ou de la représentation des Régions,
Paris
est-elle candidate ? Est-ce le fait du Prince comme sous l'Ancien
Régime ?
Halte à la discrimination olympique !
Nous invitons nos élus des Pays-Bas français à
résister, à faire
connaître leur mécontentement à l'assemblée
nationale et au sénat.
Nous invitons notre conseil régional, nos conseils
généraux, la mairie
de Lille-Rijsel et Lille Métropole, notre capitale, à
dénoncer ce
jacobinisme olympique !
Nous invitons les citoyens, à l'encontre de ceux appelés à
« soutenir
Paris », à dénoncer cette candidature parisienne en
protestant sur le
site du CIO : http://www.olympic.org (utiliser la rubrique newsletter),
ainsi que sur celui du Comité Eurolympique : secretariat@eurolympic.org
Paris nous pompe !... Souhaitons qu'il ne se trouve personne chez nous
pour lui cirer les pompes !
La campagne de mobilisation autour d'une cause dite « nationale »
et en
fait surtout parisienne, commence mal ! Elle n'a en définitive rien de
« civique ».
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Les JO à Paris 2012 ? Non merci !
jeudi 10 mars 2005.
Quelle grande cause mérite le soutien apparent de toute la classe politique et de tous les medias ? Qui mérite des drapeaux, des autocollants, des pin’s, mais aussi l’illumination des symboles de la démocratie que sont l’Hôtel de Ville et l’Assemblée nationale ? Qui mérite un affichage omniprésent, des galas, des émissions de télé et des comités de soutien... ?
Malheureusement ce n’est ni la lutte contre le réchauffement climatique, ni la lutte contre le sida, ni l’annulation de la dette du tiers-monde... Non il s’agit de cette grande foire du sport-spectacle, les Jeux Olympiques.
A quelques jours de la venue de la délégation du CIO, il est devenu tout à fait impossible de se déplacer dans la capitale sans voir un logo Paris JO 2012. Au mépris de la réglementation sur la publicité, les logos de la candidature parisienne et des entreprises sponsors s’étalent sur les grandes avenues de la capitale, y compris - et surtout - en zone de publicité interdite. On les retrouve absolument partout : dans le métro, dans les journaux, à la télévision, ... et bientôt dans son lit, avec les photos de couple « spécial St Valentin » devant le logo Paris2012. L’overdose est proche.
La pression est encore plus forte sur le personnel de la Ville de Paris et les élus : avec le papier à en-tête et les enveloppes de la Ville systématiquement estampillés « JO », les arbres de Noël JO, les banderoles JO sur les Mairies d’arrondissement... L’annonce de la constitution libre et spontanée d’une « Association des Personnels des Administrations Parisiennes pour l’Obtention des Jeux organisés à Paris en 2012 » finit de créer un climat surréaliste rappelant la propagande digne de l’ex-URSS.
On peut se demander s’il est encore possible d’affirmer une opinion différente face à ce consensus forcé, à ce rouleau compresseur de la candidature qui n’a jamais fait l’objet d’un vrai débat politique et public. Celui-ci est pourtant nécessaire.
Car on pourrait croire qu’avec le bel unanimisme gauche ? droite concernant la candidature de Paris pour les JO 2012, tout le monde est d’accord. En réalité, un vrai tabou rode autour du sport spectacle, au point que toute critique est vécue comme si on sifflait le drapeau tricolore.
Alors quoi, c’est ça la démocratie ? On se tait et on sourit aux caméras de télévision ? Seuls les Verts de l’Ile de France ont su réfléchir à la question, et, par un vote lors d’une assemblée générale (*) dénoncer les jeux olympiques modernes et par là même la candidature de Paris à l’organisation de l’édition 2012.
Certains voient dans cet évènement un grand mouvement populaire et joyeux, une occasion pour les peuples de se réunir, par-delà les guerres et les intolérances. Mais il faut savoir regarder au-delà des paillettes et de l’hystérie ambiante, aller dans les coulisses pour constater que les JO contemporains sont loin de l’esprit initial de l’antiquité ou même de celui qui a pu animer Pierre de Coubertin.
Il ne faut pas confondre le sport spectacle et le sport tout court, c’est-à-dire la pratique sportive : la plupart des spectateurs se retrouvent avachis devant leurs postes de télévision, et il faut de grandes campagnes pour inciter les gens à marcher !
Si la pratique sportive amateur véhicule de hautes valeurs éthiques (fair-play, égalité...), le sport-spectacle des jeux olympiques modernes s’en éloignent franchement dans la réalité. En effet, la compétition sportive de haut niveau ne va plus sans dopage, corruption, tricherie et affaires.
Car les JO n’ont rien à voir avec le sport mais tout avec la compétition. Il y a bien longtemps que l’important n’est plus de participer mais de gagner. Et comme il faut gagner à tout prix, le dopage est partout. Pendant que les athlètes des pays pauvres se font prendre la main dans le pot de confiture, ceux des pays riches échappent aux contrôles. Aux dernières nouvelles, on nous prépare des OGM (Olympiens Génétiquement Modifiés). Mais peut-être sont-ils déjà là ?
De même, le nationalisme exacerbé lors des JO est totalement contradictoire avec notre volonté de dépassement des frontières dans un cadre européen, puis mondial.
Le respect des droits de l’homme ne constitue pas un critère de choix pour le CIO. Les JO de Pékin en 2008 se dérouleront dans un pays qui exécute des milliers de personnes, occupe le Tibet, et où la liberté se paye très cher. La pression internationale autour des Jeux d’Athènes en 2004, a poussé la municipalité dans une politique ultra-sécuritaire quasi paranoïaque, avec son cortège de « nettoyages » et de restriction des libertés.
L’organisation même des JO modernes pose un problème démocratique : le pouvoir immense du CIO favorise la corruption. Récemment encore, un des membres de cet auguste organisme s’est fait prendre la main dans le sac par un journaliste de la BBC, celui-ci se faisant passer pour un homme d’affaire anglais voulant « encourager » la candidature de Londres, avec une belle mallette de billets !
Il est vrai que les JO, c’est d’abord une affaire de gros sous. C’est une très grosse industrie qui brasse des milliards, qui nécessite des investissements lourds. Déjà 24 millions d’euros seront dépensés pour le seul dossier de candidature de Paris ! Celui-ci, approuvé en conseil de Paris le 19 octobre 2004, comprend une garantie financière de la ville de Paris qui s’élève à près de 2 milliards d’euros, soit 1000 euros par Parisien.
Les investissements sont donc à la charge de la Ville, de l’Etat ou de la Région. Alors que les bénéfices démentiels générés par les droits TV ne vont jamais aux collectivités. Ce tour de passe-passe fait que les Villes organisatrices peuvent se retrouver lourdement endettées, voire carrément ruinées, et ceci pour un profit maximum du CIO et des multinationales sponsors. Pour une collectivité, organiser les JO n’est pas automatiquement une opération rentable : elle assure une bonne notoriété à la Ville et c’est tout. L’organisation des grands évènements sportifs suit d’ailleurs un modèle économique ultra-libéral, où les investissements sont pris en charge par la collectivité et les bénéfices sont privatisés, ceci souvent dans la plus grande opacité.
Oui, les JO modernes sont les JO de l’argent roi. Ces vingt dernières années, la place des multinationales sponsors n’a cessé de grandir, pour devenir très envahissante. Les logos et la publicité sont partout. Ces sponsors d’ailleurs imposés sont très loin du commerce équitable et des valeurs sportives : mal-bouffe, vêtements fabriqués dans des pays aux salaires minables... Croire qu’on pourra y échapper relève de la vraie naïveté. Il suffit de lire la liste des premiers sponsors de la candidature de Paris : un marchand d’armes, un exploitant de centrales nucléaires, un distributeur d’eau au passé sulfureux... Que des bienfaiteurs de l’humanité !
Certains brandissent l’argument de la création d’emplois. Mais les emplois qu’on nous fait miroiter concerneront essentiellement l’industrie du sport et du tourisme, et seront pour la plupart de précaires ou délocalisés. Nous préférerions que ces emplois soient créés pour satisfaire les besoins de la population, dans le domaine de la petite enfance, l’aide aux personnes âgées, l’environnement... Mais il est vrai que ces secteurs génèrent peu de profits publicitaires !
Les pros de la communication prétendent que les jeux olympiques seront « écolos ». Mais tels qu’ils sont actuellement conçus, les JO seront tout sauf « écolos », car outre l’éloge de la compétition et du nationalisme, les JO font partie des laboratoires du capitalisme sauvage.
De surcroît, le choix de Paris est assez problématique. A l’heure de la décentralisation, une fois de plus, c’est Paris qui est censée représenter la France. Même pour les thuriféraires des JO, la question du choix de Paris se pose. Paris a-t-elle besoin de touristes en plus ? Elle est déjà la ville la plus visitée au monde, son prestige international n’est pas à construire. Paris a t-elle besoin d’équipements de grande envergure supplémentaires ? Nous tombons encore dans le centralisme. Soutenir la candidature d’une autre ville française (de "province" comme on aime à dire dans notre beau pays jacobin) aurait eu à la limite plus de sens. Et il serait encore plus socialement et écologiquement responsable d’utiliser les droits TV et l’argent des sponsors pour organiser des JO dans une métropole d’Afrique ou d’Asie dépourvue d’infrastructures sportives.
Mais surtout, l’organisation des JO ne doit pas remplacer une politique municipale. Nous craignons déjà que Paris n’axe l’essentiel de sa politique municipale autour de l’organisation des jeux olympiques, alors qu’il y a bien d’autres priorités : lutter contre les inégalités sociales, faire reculer la pollution ou résorber l’habitat insalubre...
L’héritage pour Paris, ce sera un vélodrome et quelques stades en plus. Un bétonnage de toute la zone des Batignolles pour créer le village olympique. Certes, nous aurons la prolongation du tramway autour de Paris et une extension des espaces verts, mais il est triste de penser qu’il faudra attendre des années supplémentaires pour faire aboutir ces projets si nous n’avons pas "les Jeux". Les légitimes ambitions de changer Paris ne devraient pas être conditionnées par une décision que prendra le Comité International Olympique l’été prochain.
Charlotte Nenner, conseillère de Paris
Sylvain Garel, conseiller de Paris
Bernard Maris, économiste
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