article de l'indep
Posté : 14 janv. 2004, 22:48
UTC : "La défaite à Pia ne remet pas en cause nos objectifs"
Déçu, mais pas abattu, le technicien de l’UTC revient sans fard sur le net échec de son équipe, dimanche dernier. Il évoque la défense, les fautes de placement, l’arbitrage, mais félicite Pia. Et demande du temps...
Après la lourde et surprenante défaite enregistrée par l'UTC dimanche dernier face à Pia, l'entraîneur des "bleu, sang et or", Steve Deakin, revient à tête reposée sur les raisons de l'échec, que seuls probablement les Salanquais envisageaient.
Steve, avec du recul, quelle analyse faites-vous de ce match?
Après avoir bien analysé la rencontre, je trouve la défaite un peu trop sévère.
D'abord, il y a eu ces 25 premières minutes qui ont viré au cauchemar, où privés de ballons (nous ne l'avons eu en notre possession que trois fois), nous nous sommes épuisés en défense.
Surtout qu'il a fallu compenser le surnombre en faveur de Pia (NDLR: sorti de Berthezene à la 13e).
Ensuite, nous reprenons le dessus et revenons à 22 – 18 mais sur trois chaînes tactiques d'affilée on commet une faute au premier ou deuxième tenu, dont une sur sortie de mêlée (NDLR: ballon lâché par Phil Howlett entraînant l'essai de Athiel, 53e), qui porte le score à 28-18.
Et c'est là, pour moi, que se situe le tournant du match.
Tout de même, le score final en a surpris plus d'un...
Notre sport ne pardonne pas. Un placage manqué peut coûter six points. Ca va donc très vite et Pia a concrétisé toutes ses occasions de marquer. Chapeau à nos adversaires !
Il est évident que face à une autre équipe, cela aurait pu être différent.
Durant les 25 premières minutes, vous jouez certes sans ballon, mais défensivement n'y a-t-il pas eu des lacunes?
Pour ne pas voir l’UTC réussir à vite réagir, c'est sûr. Il y a eu aussi quelques fautes de placement, comme sur le premier essai où suite au jeu au pied de Field notre arrière était mal placé.
Justement, au niveau de la réaction de votre équipe àce moment-là, l'absence de Cologni n'a-t-elle pas été préjudiciable?
Non, pas du tout. Il y avait assez de joueurs expérimentés sur le terrain pour prendre le relais, et cela aurait très bien pu être Berthezene, Rinaldi, ou un autre.
Si on a la prétention de jouer en Super League, il faut être capable de palier à n'importe quelle absence dans l'équipe, et trouver une solution de remplacement.
Quel est le plus grand reproche que vous pouvez adresser aux joueurs, sur ce match?
On n'a pas joué les tenus assez vite. Dans notre système de jeu, quand on réussi dans ce secteur, on avance et on réalise alors de belles choses. Mais cela s’est cantonné à dix minutes en première période, et à six ou sept en début de deuxième mi-temps.
Comment expliquez-vous ce temps de bon jeu si court?
Tout simplement parce que dans cette rencontre nous avons trop travaillé défensivement, et la défense use beaucoup plus que l'attaque. D'où un manque de jambes par la suite, dans l'offensive.
Quand on sait l'importance que prennent ici les derbys, n'avez vous pas sous-estimé celui-ci en le préparant comme les autres matches?
Pas du tout. Et je retournerai la question en disant : doit-on se préparer moins lorsqu'on joue contre Lyon-Villeurbanne où Villefranche-de-Rouergue, et davantage quand on rencontre Pia ou Toulouse?
Pour moi, toutes les équipes sont à prendre en considération, avec la meilleure préparation possible. Notre projet de jeu est ambitieux mais on ne le travaille que depuis deux mois.
Il faut donc être patient, il reste encore six mois de championnat. Et on fera un vrai premier point à la fin des matches aller, pour bien nous situer par rapport à toutes les équipes.
La supériorité du pack "bleu, sang et or" sur son vis à vis, notoire sur le papier, ne s’est pas traduite sur le terrain. Pourquoi?
Je crois qu'à ce niveau l'arbitre ne nous a pas aidés, en laissant ralentir les tenus. Il faut savoir qu'à Carcassonne, par exemple, la durée moyenne de nos tenus était del'ordre de 2 secondes et demi, tandis qu'à Pia elle était du double.
Nos adversaires avaient tout le temps pour se replacer, et ainsi notre pack pouvait difficilement les prendre en défaut en jouant vite et en avançant.
Pia a fait ce qu'il devait faire, tant mieux pour lui, mais dans ce domaine il n’a été pénalisé que deux ou trois fois sur l’ensemble du match.
Cette défaite va-t-elle changer quelque chose pour la suite?
Absolument pas. Les objectifs restent les mêmes. Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre.
Retenez-vous malgré tout une note positive de ce match?
Quand on marque 24 points à une équipe à l'extérieur, on doit gagner. Et on a réussi à marquer 24 points à Pia.
Maintenant, nous devons nous appliquer plus.
Ce qu'il faut faire, c'est mieux démarrer les matches, être plus concentrés, et partant de là la prochaine fois peut-être gagnerons nous.
Recueilli par Henry Cabrera
Déçu, mais pas abattu, le technicien de l’UTC revient sans fard sur le net échec de son équipe, dimanche dernier. Il évoque la défense, les fautes de placement, l’arbitrage, mais félicite Pia. Et demande du temps...
Après la lourde et surprenante défaite enregistrée par l'UTC dimanche dernier face à Pia, l'entraîneur des "bleu, sang et or", Steve Deakin, revient à tête reposée sur les raisons de l'échec, que seuls probablement les Salanquais envisageaient.
Steve, avec du recul, quelle analyse faites-vous de ce match?
Après avoir bien analysé la rencontre, je trouve la défaite un peu trop sévère.
D'abord, il y a eu ces 25 premières minutes qui ont viré au cauchemar, où privés de ballons (nous ne l'avons eu en notre possession que trois fois), nous nous sommes épuisés en défense.
Surtout qu'il a fallu compenser le surnombre en faveur de Pia (NDLR: sorti de Berthezene à la 13e).
Ensuite, nous reprenons le dessus et revenons à 22 – 18 mais sur trois chaînes tactiques d'affilée on commet une faute au premier ou deuxième tenu, dont une sur sortie de mêlée (NDLR: ballon lâché par Phil Howlett entraînant l'essai de Athiel, 53e), qui porte le score à 28-18.
Et c'est là, pour moi, que se situe le tournant du match.
Tout de même, le score final en a surpris plus d'un...
Notre sport ne pardonne pas. Un placage manqué peut coûter six points. Ca va donc très vite et Pia a concrétisé toutes ses occasions de marquer. Chapeau à nos adversaires !
Il est évident que face à une autre équipe, cela aurait pu être différent.
Durant les 25 premières minutes, vous jouez certes sans ballon, mais défensivement n'y a-t-il pas eu des lacunes?
Pour ne pas voir l’UTC réussir à vite réagir, c'est sûr. Il y a eu aussi quelques fautes de placement, comme sur le premier essai où suite au jeu au pied de Field notre arrière était mal placé.
Justement, au niveau de la réaction de votre équipe àce moment-là, l'absence de Cologni n'a-t-elle pas été préjudiciable?
Non, pas du tout. Il y avait assez de joueurs expérimentés sur le terrain pour prendre le relais, et cela aurait très bien pu être Berthezene, Rinaldi, ou un autre.
Si on a la prétention de jouer en Super League, il faut être capable de palier à n'importe quelle absence dans l'équipe, et trouver une solution de remplacement.
Quel est le plus grand reproche que vous pouvez adresser aux joueurs, sur ce match?
On n'a pas joué les tenus assez vite. Dans notre système de jeu, quand on réussi dans ce secteur, on avance et on réalise alors de belles choses. Mais cela s’est cantonné à dix minutes en première période, et à six ou sept en début de deuxième mi-temps.
Comment expliquez-vous ce temps de bon jeu si court?
Tout simplement parce que dans cette rencontre nous avons trop travaillé défensivement, et la défense use beaucoup plus que l'attaque. D'où un manque de jambes par la suite, dans l'offensive.
Quand on sait l'importance que prennent ici les derbys, n'avez vous pas sous-estimé celui-ci en le préparant comme les autres matches?
Pas du tout. Et je retournerai la question en disant : doit-on se préparer moins lorsqu'on joue contre Lyon-Villeurbanne où Villefranche-de-Rouergue, et davantage quand on rencontre Pia ou Toulouse?
Pour moi, toutes les équipes sont à prendre en considération, avec la meilleure préparation possible. Notre projet de jeu est ambitieux mais on ne le travaille que depuis deux mois.
Il faut donc être patient, il reste encore six mois de championnat. Et on fera un vrai premier point à la fin des matches aller, pour bien nous situer par rapport à toutes les équipes.
La supériorité du pack "bleu, sang et or" sur son vis à vis, notoire sur le papier, ne s’est pas traduite sur le terrain. Pourquoi?
Je crois qu'à ce niveau l'arbitre ne nous a pas aidés, en laissant ralentir les tenus. Il faut savoir qu'à Carcassonne, par exemple, la durée moyenne de nos tenus était del'ordre de 2 secondes et demi, tandis qu'à Pia elle était du double.
Nos adversaires avaient tout le temps pour se replacer, et ainsi notre pack pouvait difficilement les prendre en défaut en jouant vite et en avançant.
Pia a fait ce qu'il devait faire, tant mieux pour lui, mais dans ce domaine il n’a été pénalisé que deux ou trois fois sur l’ensemble du match.
Cette défaite va-t-elle changer quelque chose pour la suite?
Absolument pas. Les objectifs restent les mêmes. Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre.
Retenez-vous malgré tout une note positive de ce match?
Quand on marque 24 points à une équipe à l'extérieur, on doit gagner. Et on a réussi à marquer 24 points à Pia.
Maintenant, nous devons nous appliquer plus.
Ce qu'il faut faire, c'est mieux démarrer les matches, être plus concentrés, et partant de là la prochaine fois peut-être gagnerons nous.
Recueilli par Henry Cabrera