Domec, la pelouse qui déchire les joueurs

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La DDM
Pour l'heure la pelouse du stade Albert-Domec n'est pas le billard que les joueurs attendaient. Elle occasionne chez eux de nombreuses blessures lors des chutes. Notamment au niveau des genoux. Mais pas que…

Ah ça, pour déchirer, la nouvelle pelouse de Domec elle déchire. Dans tous les sens du terme. Elle déchire par le coût de son aménagement par la société Sotren (120 000 €), elle déchire par le classement qu'elle occupe désormais au niveau national (4e pelouse de Pro D2, 29e si on inclut le Top 14) et, par-dessus tout, depuis quelque temps, elle déchire par les nombreuses blessures qu'elle inflige aux joueurs de XIII comme de XV. Et cette pelouse, qui réjouissait tous les utilisateurs à l'heure de son aménagement, les exaspère aujourd'hui au plus haut point. «Il y a un problème avec la pelouse du stade Albert-Domec, souligne le président de l'ASC Jérôme Escourrou. Les joueurs se plaignent de blessures en tombant. Ils ont l'impression de heurter des cailloux… Teddy Sadaoui, à la pause de la rencontre face à Avignon, saignait abondamment des genoux… Ces blessures, relevées sur tous les joueurs et plus particulièrement les avants qui vont plus souvent au sol, entraînent des problèmes de cicatrisation et diminuent le rendement physique… Ce qui est sûr, c'est qu'il va falloir trouver une réponse à ce problème qui n'existait pas la saison dernière».

Les quinzistes aussi

Et l'entraîneur treiziste Patrick Albérola d'ajouter : «Les genoux des joueurs sont dans un état lamentable. Les genoux, les hanches, les flancs… Les joueurs souffrent, tout le monde se plaint de cette situation mais on ne peut pas ne pas jouer le week-end suivant».

Les quinzistes ne sont pas épargnés. Il n'y avait qu'à voir les genoux de certains avants à l'issue de la rencontre face à Vannes pour s'en convaincre. «Les hanches, les genoux. Les joueurs prenaient des photos de leurs genoux dans les vestiaires après le match contre Vannes vendredi soir dernier… Mais aussi des problèmes de dos à cause de la dureté du terrain de La Fajeolle sur lequel on s'entraîne», souligne-t-on du côté du staff de l'USC. Et le président Frédéric Calamel de préciser : «J'ai entendu parler de ce problème mais il n'y a pas eu d'alertes de la part du staff. En revanche, pour La Fajeolle, oui. On a d'ailleurs demandé l'autorisation de délocaliser les entraînements à Montredon. Nous attendons une réponse».

«des grains abrasifs de pouzzolane»

Interrogé, un technicien qui connaît le stade Albert-Domec raconte, lui aussi, que le problème vient de ces «grains abrasifs de pouzzolane. De la roche volcanique, d'un demi à un centimètre carré utilisé pour le drainage. Malgré tout, on aurait pu atténuer tout ça en évitant de tondre la pelouse à un centimètre».

Quoi qu'il en soit, malheureusement pour les joueurs, ils devront encore patienter. La réponse à leur problème immédiat n'est pas pour demain (lire ci-dessous) comme l'explique Paul Escourrou, l'adjoint en charge des sports de la ville, à l'exception d'un «balayage mécanique la veille des matchs», pour peu que le terrain soit sec. Ce qui ne devrait pas satisfaire les attentes actuelles, notamment du côté des treizistes. «L'ASC XIII entre dans les phases difficiles de la compétition et n'a pas besoin d'être diminuée par ces contusions multiples indépendantes du jeu», conclut Jérôme Escourrou.

Si désormais tous doivent prendre leurs saignements en patience, rendez-vous est pris au printemps pour vérifier si la nouvelle pelouse du stade Albert-Domec mérite bien le classement national dont la ville se glorifie aujourd'hui.