l'article du match Australie - Sélection Elite

[El director]

source independant du 26/10/2003


A Carcassonne, au stade Albert-Domec, Australie bat Sélection Elite 34-10. (mi-temps 12-4). Arbitre: M. Frileux. Spectateurs: 8 000 environ.
1 Pour la Sélection Elite : 1 essai Rinaldi (79), 1 transformation . Banquet (79), 2 buts Rinaldi (25, 31).
1 Pour l'Australie : 6 essais Crocker (10, 66), Sing (21, 59), Waterhouse (55), Minichiello (77), 5 transformations De Vere (10, 21, 55, 66, 77).


Une fusée dans les reins et un tank dans chaque bras: les Kangourous n'ont évidemment laissé place à aucune surprise, hier soir, dans un stade carcassonnais très confortablement garni. Reste que le "XIII Bleu", se souvenant sans doute de ce que disait Pierre Brossolette en 1940, lorsqu'il s'engagea dans la résistance, "Il faut bien faire quelque chose, même quand il n'y a rien à faire'; fit effectivement ce qu'on attendait de lui.
, avec un brin d'audace et une défense de fer, retarder au maximum l'inexorable échéance. Devant un public presque aussi nombreux et enthousiaste que lors du mémorable France-Tonga de la Coupe du monde 2000, les Français réussissaient d'abord à provoquer des fautes inhabituelles de la part de leurs rivaux, tout en construisant quelques mouvements obligeant le bloc vert à se replier fréquemment.Il fallait ainsi dix minutes aux'vert et or' pour trouver une prenière fois la faille, Crocker ayant nystifié trois Bleus sur une coure rageuse de dix mètres.Et si un court "à suivre" de Rinaldi mettait en difficulté l'arrière-garde verte, Pelo ne pouvait hélas récupérer une balle d'essai à un souffle de enbut adverse (15). On était alors loin du duel annoncé entre un baryton et un chanteur de bal de village, car le cran avec lequel les Français évoluaient surprenait visiblement (Australie.
Néanmoins, Sing connaissait la chanson, et adroitement sollicité par Wing, il exploitait un manquement bleu en défense: bing ! C'était dur à avaler pour une Sélection Élite qui, jusque là, avait fait plus que jeu égal dans l'occupation du terrain, tout en proposant une défense éléphantesque.Eteint irrégulièrement, un show de Pelo donnait heureusement l'occasion à Rinaldi de réussir sa deuxième pénalité : c'était toujours cela de pris.Le pied de ce dernier trouvant le plus souvent les bons angles, les champions du monde étaient parfois contraints d'opérer dans leurpropre camp, tandis qu'en attaque le "XIII Bled' rendait une copie plus propre qu'espérée au départ, malgré la sortie de Fakir (30e), puis de Houlès (40e) sur civière, le genou en compote.Huit points d'écart à la pause, aucun essai ente dans le seconde partie du premier acte, il fallait se pincer pour y croire...Banquet, inspiré, manquait par deux fois de faire mouche à la reprise. Les Bleus dominaient cette fois sans retenue, mais les barbelés dressés par les joueurs des Antipodes restaient impénétrables. Et à la vitesse grand V, sur un mouvement d'école conduit sur cinquante mètres, (Australie faisait exploser une troisième grenade dégoupillée sous les pieds des Français (55e). Puis une autre, si née Sing l'éclair, décalé par Kiminorley.La fatigue avait fait son oeuvre, dans les rangs français. Sans compter que Crocker (66e), puis minichiello (77e), ajoutait à la déception d'une Sélection Élite qui avait remarquablement bien fait son boulot A l'image de Rinaldi, qui inscrivait dans les dernières minutes l'essai de la récompense, Justement mérité.