Jo force des eaux a écrit : ↑17 mai 2022, 14:47
Bonjour,
Malgré certaines réponses pour le moins sarcastiques je trouve que Bailo met les pieds dans le plat en posant un vrai problème de fond : quel avenir pour les clubs français de LER ?
A mon sens, deux stratégies différentes s’ouvrent :
1. le statu quo : on reste dans la structure actuelle (2 clubs pro en SL, une dizaine de clubs semis-pro en LER)
Objectif : professionnaliser l’ensemble des clubs de LER de manière coordonnée et arriver à moyen terme sur un championnat pro
Difficultés : comment coordonner cette professionnalisation ? Quels pourraient être les financements ? Les clubs en ont-ils la volonté et la possibilité ? Si un club de LER est réfractaire à ce mouvement, tout tombe par terre ? Comment faire converger l’intérêt de chacun vers ce projet commun ?
Et surtout, à terme, comment convaincre le TO et les Dracs de revenir dans la LER ?
Car oui, en SL la gamelle est tellement bonne (affluence, médias, pérennité économique…) qu’il faudrait avoir de sacrés arguments pour les convaincre de quitter ce qu’ils ont mit tellement de temps et de travail à bâtir ( voir les affluences de Toulouse en pleine bourre il y a 10 ans avec le doublé coupe championnat vs affluences d’ajd alors que Toulouse joue le maintien en SL, il n’y a même pas match)
Enfin, soyons lucides sur l’intérêt national du grand public porté sur un championnat concentrant 80% des clubs de l’élite dans 3 départements : il est malheureusement proche de zéro.
Option 2 donc :
2. Engager les clubs de LER à rejoindre le TO et les Dracs en SL.
Objectif : à moyen terme (10 ans), avoir une huitaine de clubs qui se sont professionnalisés via la SL (clubs pro, meilleure médiatisation, meilleures affluences, deal TV ?). A long terme (15ans-20 ans), les clubs français font sécession et quittent la SL pour un championnat français totalement pro
En conservant tout ce temps l’élite comme championnat formateur et vivier pour les clubs pro
Difficulté : être coordonné avec les anglais pour qu’ils acceptent les nouveaux clubs français dans leur championnat, et on sait à quel point cela peut être mouvementé
Avantage : Les clubs peuvent se structurer et se professionnaliser à leur rythme en favorisant les alliances (« franchises » ou « provinces », comme les Dracs), cela peut amener, avec l’aide de la coupe du monde, un engouement à créer et/ou dynamiser des clubs et à se lancer dans l’aventure SL, notamment dans des métropoles et de nouveaux territoires.
Pourquoi pas en parallèle avoir une compétition 100% française sous forme de coupe par exemple, plutôt que de jouer la challenge cup, en ainsi garder une compétition nationale phare
Pas de vérité vraie, le débat reste ouvert
Mais à mon sens la 2e solution est la plus viable car tout le monde peut y trouver son compte.
Quoi qu’il en soit il faudra fixer un cap et une stratégie claire pour 2025 afin de déterminer comment se servir de ce superbe événement pour faire grandir notre sport.
Bon (et chaud) après-midi à tous !