Liens de causalité entre effectif et haut niveau
Posté : 14 déc. 2023, 14:04
Existe-t-il une corrélation entre effectif (nombre de licenciés) et haut niveau ?
Oui, si l’on considère l’immense majorité des fédérations sportives, que leurs disciplines soient olympique ou non. A l’exception notable (qui confirme la règle) du biathlon qui comptabilise moins de 700 licenciés mais enregistre de remarquables résultats internationaux.
Il est à ce titre symptomatique que des "petites régions" en terme de population se révèlent spécialisées de façon très importante (par rapport à sa représentation nationale) dans des "petites disciplines sportives" tant sur le plan des effectifs licenciés que sur leur faible impact médiatique.
Par exemple, l'haltérophilie pour la Normandie ou encore le ball-trap pour le Limousin ou le patinage de vitesse pour la Champagne-Ardenne où enfin le rugby à XIII dans quelques départements de l’ancienne région Languedoc-Roussillon.
Quand on analyse les effectifs rapportés aux résultats internationaux des fédérations sportives, la corrélation est flagrante. Autrement dit, plus la base de la pyramide est large plus forte et dense sera le haut niveau de sa pointe.
Il serait toujours possible de démontrer l’excellence de la détection des talents réalisée par une fédération et ainsi expliquer ses résultats.
Cependant, les méthodes et les stratégies sont aujourd’hui bien connues, partagées et adaptées depuis la création de l’INS en 1945, (Institut national des sports ) ; lui succède l'Institut National du Sport et de l'Education Physique (INSEP) en 1977. Il a été transformé en novembre 2009 en Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (le sigle INSEP a été conservé).
Fort de ce constat, les efforts doivent se porter sur l’agrandissement de la base de notre pyramide treiziste qui constitue l’alpha et l’oméga de notre avenir et de notre développement. De ce point de vue, l’émergence de notre discipline en Loire-Atlantique doit être aidée et faire l’objet de toute notre attention.
Un sport important est nécessairement un sport qui recueille un grand nombre d'adhérents. Ainsi il devient tout à fait légitime de chercher à toucher par tous les moyens possibles le plus large public potentiel.
Mais cet objectif doit impérativement éviter l’écueil suivant : un pouvoir fédéral peut se placer résolument du côté de l'offre de sa discipline en quête de nouveaux publics, dans les seules fins de se constituer une part de marché aussi grande que possible, et dont l'intérêt ne consiste pas tant à consolider sa base qu'à monnayer ces parts de marché auprès de tous les financeurs publics ou privés !
Le sport rassemble des dimensions différentes, éducative, sociale, économique et médiatique.
Amateurisme (dimension éducative et sociale) et professionnalisme (dimension économique) structurent déjà l'espace des sports et alimentent une concurrence entre deux finalités pratiques : le sport vise soit la formation du citoyen, soit l'enrichissement économique ou, au minimum, l’équilibre des comptes nécessaire à la poursuite du développement de la structure.
La dimension économique favorise implicitement la séparation de la masse et de l'élite en imposant des règles de fonctionnement distinctes (les exigences du haut niveau se traduisent par la nécessité de rallier le meilleur club possible, par la recherche du meilleur entraîneur disponible, ou encore des meilleures conditions matérielles existantes, etc.).
Enfin, s’agissant de la dimension médiatique, dire que les journalistes contrôlent le mouvement sportif serait un abus.
Cependant à l'image des rapports qu'ils entretiennent avec les autres espaces (notamment politique et culturel), la transformation de leurs conditions d'exercice professionnel détermine de nouveaux enjeux de communication qui finissent par inverser la relation entre événement et couverture médiatique : ce n'est plus tant les journalistes qui courent après les événements que les événements qui "courent" après les journalistes.
La sélection de ce qui peut être médiatisé leur revient donc, et c'est en cela qu'ils exercent des contraintes sur l'espace des sports qui se transforme progressivement en pur espace de consommations marchandes.
En conclusion, des écoles de rugby league, des écoles de rugby à XIII, des écoles treizistes et des écoles de…
Oui, si l’on considère l’immense majorité des fédérations sportives, que leurs disciplines soient olympique ou non. A l’exception notable (qui confirme la règle) du biathlon qui comptabilise moins de 700 licenciés mais enregistre de remarquables résultats internationaux.
Il est à ce titre symptomatique que des "petites régions" en terme de population se révèlent spécialisées de façon très importante (par rapport à sa représentation nationale) dans des "petites disciplines sportives" tant sur le plan des effectifs licenciés que sur leur faible impact médiatique.
Par exemple, l'haltérophilie pour la Normandie ou encore le ball-trap pour le Limousin ou le patinage de vitesse pour la Champagne-Ardenne où enfin le rugby à XIII dans quelques départements de l’ancienne région Languedoc-Roussillon.
Quand on analyse les effectifs rapportés aux résultats internationaux des fédérations sportives, la corrélation est flagrante. Autrement dit, plus la base de la pyramide est large plus forte et dense sera le haut niveau de sa pointe.
Il serait toujours possible de démontrer l’excellence de la détection des talents réalisée par une fédération et ainsi expliquer ses résultats.
Cependant, les méthodes et les stratégies sont aujourd’hui bien connues, partagées et adaptées depuis la création de l’INS en 1945, (Institut national des sports ) ; lui succède l'Institut National du Sport et de l'Education Physique (INSEP) en 1977. Il a été transformé en novembre 2009 en Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (le sigle INSEP a été conservé).
Fort de ce constat, les efforts doivent se porter sur l’agrandissement de la base de notre pyramide treiziste qui constitue l’alpha et l’oméga de notre avenir et de notre développement. De ce point de vue, l’émergence de notre discipline en Loire-Atlantique doit être aidée et faire l’objet de toute notre attention.
Un sport important est nécessairement un sport qui recueille un grand nombre d'adhérents. Ainsi il devient tout à fait légitime de chercher à toucher par tous les moyens possibles le plus large public potentiel.
Mais cet objectif doit impérativement éviter l’écueil suivant : un pouvoir fédéral peut se placer résolument du côté de l'offre de sa discipline en quête de nouveaux publics, dans les seules fins de se constituer une part de marché aussi grande que possible, et dont l'intérêt ne consiste pas tant à consolider sa base qu'à monnayer ces parts de marché auprès de tous les financeurs publics ou privés !
Le sport rassemble des dimensions différentes, éducative, sociale, économique et médiatique.
Amateurisme (dimension éducative et sociale) et professionnalisme (dimension économique) structurent déjà l'espace des sports et alimentent une concurrence entre deux finalités pratiques : le sport vise soit la formation du citoyen, soit l'enrichissement économique ou, au minimum, l’équilibre des comptes nécessaire à la poursuite du développement de la structure.
La dimension économique favorise implicitement la séparation de la masse et de l'élite en imposant des règles de fonctionnement distinctes (les exigences du haut niveau se traduisent par la nécessité de rallier le meilleur club possible, par la recherche du meilleur entraîneur disponible, ou encore des meilleures conditions matérielles existantes, etc.).
Enfin, s’agissant de la dimension médiatique, dire que les journalistes contrôlent le mouvement sportif serait un abus.
Cependant à l'image des rapports qu'ils entretiennent avec les autres espaces (notamment politique et culturel), la transformation de leurs conditions d'exercice professionnel détermine de nouveaux enjeux de communication qui finissent par inverser la relation entre événement et couverture médiatique : ce n'est plus tant les journalistes qui courent après les événements que les événements qui "courent" après les journalistes.
La sélection de ce qui peut être médiatisé leur revient donc, et c'est en cela qu'ils exercent des contraintes sur l'espace des sports qui se transforme progressivement en pur espace de consommations marchandes.
En conclusion, des écoles de rugby league, des écoles de rugby à XIII, des écoles treizistes et des écoles de…