Départ de Mc Namara
Modérateur : Mod. Catalan
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bougnegue
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Re: Départ de Mc Namara
Keary aussi voulait arrêter....
Forcé la main ou rempli les poches?????
Forcé la main ou rempli les poches?????
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nono66
- Darren Lockyer
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Re: Départ de Mc Namara
Et oui la plus belle équipe de tous les temps ...mais avec des joueurs mal utilisés et un plan de jeu dépassé et inadapté.noisytreize a écrit : ↑03 sept. 2025, 09:52Cette analyse de Whitehead est très intéressante en particulier concernant le recrutement de Keary. Il affirme que Keary a toujours été un demi « coureur » et pas un organisateur, or aux Dragons on attendait de lui qu’il soit un organisateur … pour lui c’est une erreur de recrutement.
https://www.alloutrugbyleague.co.uk/new ... ra-1367302
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Pams
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Re: Départ de Mc Namara
On aurait pu aussi s’adapter avec un système de jeu plus structuré. Avec un excellent gestionnaire comme Sezer, Lam, ou Maloney comme à l’époque, à la limite la nécessité d’un système de jeu structuré est moins importante car à eux seuls ils savent métamorphoser le jeu et une équipe. Mais que se passe t il si l’un d’eux se blesse ? Il faut bien pouvoir se reposer sur des structures.noisytreize a écrit : ↑03 sept. 2025, 09:52Cette analyse de Whitehead est très intéressante en particulier concernant le recrutement de Keary. Il affirme que Keary a toujours été un demi « coureur » et pas un organisateur, or aux Dragons on attendait de lui qu’il soit un organisateur … pour lui c’est une erreur de recrutement.
https://www.alloutrugbyleague.co.uk/new ... ra-1367302
À Wakefield, quand il y a des blessés à la charnière ca ne baisse pas de niveau : le jeu et les structures restent les mêmes et c’est facile pour n’importe quel joueur de rentrer dans une équipe où tout est structuré et minutieusement travaillé. Le 13, le 6, le 7, peu importe qui joue, je les ai toujours vu jouer de la même manière et bien (Meme Cozza a excellé en 13).
À Hull KR, May et Lewis ne sont pas de pures gestionnaires à la base, et pourtant, leur jeu est huilé, fluide et efficace : un bon 13 pivot, des structures, en permanence. Même Mourgues a été bon à la charnière avec eux, et pourtant chez nous… idem pour May. Les structures, encore une fois, n’y sont pas pour rien.
Leeds depuis qu’ils ont changé de coach ça joue tout le temps en structures et ça fonctionne très bien. Même quand leur jeune Sinfield a remplacé Croft, rien a bougé. Encore une fois, pas de pures gestionnaires mais un système de jeu qui permet à des talents comme Connor de se mettre en valeur.
Des équipes comme St Helens ou Wigan peuvent être plus instinctives (sans manquer de structures pour autant), mais elles ont des ressources et des joueurs faits pour cela.
Bref, les exemples ne manquent pas et je ne vais pas tous les citer, mais on voit bien que la plupart des équipes qui performent savent se reposer sur des structures. Tout ça pour dire que le secteur offensif est beaucoup trop important pour le laisser de côté. Avec Tomkins et sa propre équipe, on verra bien ce que ça donnera l’année prochaine mais j’attends vraiment de lui un réel apport dans ce secteur-là.
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LIMOUXIN
- Darren Lockyer
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Re: Départ de Mc Namara
Il est parti....et cela n arien changé
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Jean CAZENAVE
- Darren Lockyer
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Re: Départ de Mc Namara
Joël Tomkins est un clone de McN.
En pire, car sans réelle formation pratique.
En pire, car sans réelle formation pratique.
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valmont66
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Re: Départ de Mc Namara
J’en connais un autre dans son cas : Matthew peet
Je t’invite à réfléchir à ton argument
Je t’invite à réfléchir à ton argument
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Pams
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Re: Départ de Mc Namara
Peet est surement un bon entraîneur mais en même temps qui n’aurait pas de résultats avec un effectif pareil… à prendre en compte aussi que French et Field, c’est Lam qui les a recruté et pas Peet. Deux joueurs qui y sont pour beaucoup dans les performances et résultats de Wigan. Sans eux et avec un autre recrutement, je me demande quand même si ça serait la même chose…
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valmont66
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Re: Départ de Mc Namara
Avec un entraîneur moyen , tu gagnes pas 4 trophées en 4 ans
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nono66
- Darren Lockyer
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passionné13
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Re: Départ de Mc Namara
Désolé ms comparer Peet et Tomkins…
Peet a fait toutes ses classes chez les jeunes à Wigan… dans le culture de Wigan… il a fait une pige en XV avant de revenir comme assistant coach à Wigan…
Ce n’est pas du tout comparable…
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Sitting Bull
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Re: Départ de Mc Namara
Peet a fait ses classes à Wigan, et Wigan n'est un club de pipes.
Un esprit moderne et une façon de créer et d'aborder le jeu
constructif et efficace, qui font l'essence du club ...
Une référence dont il faut s'inspirer, même si tout n'est pas si simple.
Vouloir s'en inspirer c'est une chose, réussir c'en est une autre.
:cool:
Un esprit moderne et une façon de créer et d'aborder le jeu
constructif et efficace, qui font l'essence du club ...
Une référence dont il faut s'inspirer, même si tout n'est pas si simple.
Vouloir s'en inspirer c'est une chose, réussir c'en est une autre.
:cool:
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palole
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Re: Départ de Mc Namara
ceci explique peut être cela
Rugby à XIII : Bernard Guasch : "Je veux de la fraîcheur, de l’audace et des prises de risques en 2026", espère le président des Dragons Catalans
Abonnés
Le président Bernard Guasch prend la parole après la victoire des siens à Leeds et avant le dernier match d’une saison à oublier.Le président Bernard Guasch prend la parole après la victoire des siens à Leeds et avant le dernier match d’une saison à oublier.Le président Bernard Guasch prend la parole après la victoire des siens à Leeds et avant le dernier match d’une saison à oublier. L'Indépendant - Nicolas Parent
Rugby à XIII, Sport, Perpignan, Dragons catalans
Publié le 12/09/2025 à 11:45 , mis à jour à 12:57
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La saison écoulée restera comme l’une des plus éprouvantes pour les Dragons Catalans. Pas de qualification pour les play-offs, une série noire de blessures, des joueurs suspendus, des recrues en deçà des attentes et, point d’orgue, la séparation avec l’entraîneur Steve McNamara. Le président Bernard Guasch en dresse un bilan sans détour et révèle que les travaux de la nouvelle tribune sont au point mort.
La surprise à Leeds
La victoire ramenée jeudi soir d’Headingley (16-8) reste un marqueur fort d’un groupe qui ne lâche pas. "Je suis très content pour Joel Tomkins dans un contexte difficile", a commenté le président qui ne veut pas entendre parler "exploit ou de surprise. C’est davantage une prise de conscience. Je ne suis pas monté à Leeds, mais j’ai eu une longue discussion avec Benjamin Garcia avant le départ", révèle le dirigeant qui ajoute : "J’ai demandé que les joueurs respectent le maillot et le club devant 15 000 personnes et en prime time sur Sky-Sports et qu’ils pensent aussi aux derniers mois de paye (fin novembre). Je souhaite qu’ils respectent leurs engagements parce que nous respecterons les nôtres et je tiens à ce que les partants quittent les Dragons la tête haute, voilà ce que j’ai dit au capitaine qui a répété mes propos aux joueurs."
Une des pires saisons de l’histoire
Un staff remodelé (Bosc et Last remplacés par Sheridan et Tomkins) et des stars de la NRL et de la Super League en recrues phares : Whitehead, Keary, Pangai, Makinson. L’optimisme était de sortie au début de la saison 2025, avant que les trois défaites inaugurales. "Malheureusement, et on ne s’y attendait pas, parce que l’effectif sur le papier était un très bel effectif. Sauf que c’est la saison des malheurs, la saison des accidents, des pépins, des soucis, des joueurs suspendus, des joueurs pas en forme, des traumatismes. On a tout vu, tout s’est accumulé. C’était peut-être la saison la plus difficile", explique le patron du club qui ajoute que dans cette spirale négative, il a fallu trancher dans le vif. "Virer le coach, ça ne nous est quasiment jamais arrivé. C’est seulement la deuxième fois en vingt ans (Frayssinous en 2017). Mais je n’avais pas le choix. Si je me suis séparé de Steve McNamara, c’est parce que c’était une fin de cycle et que nos discussions n’étaient plus en accord. S’il n’y a pas de connexion entre le président et le coach, ça ne peut pas le faire."
Le recrutement, pas l’affaire du président
Le constat est clair : l’effectif doit être reconstruit. "C’est une fin de cycle pour cette équipe. Il y a déjà 14 départs, c’est du jamais vu, et il pourrait même y en avoir davantage. Mais c’était nécessaire pour repartir sur des bases saines." Et ce renouveau passera par "un entraîneur à poigne, Joël Tomkins. Il est jeune, mais avec un caractère bien trempé, je me dois de repartir sur une feuille blanche. Mais c’est lui qui va écrire sa feuille, lui qui va faire son groupe, son effectif. Le recrutement n’est pas l’affaire du président, le président valide ou pas, mais la décision finale revient toujours au coach. Là, c’est lui qui construit, et on jugera sur pièce."
Le rugby à XIII va trop vite pour recruter des joueurs cramés
Cette transition s’accompagne d’un changement profond de stratégie de recrutement. "On ne peut plus aller chercher des joueurs de 32, 33, 34 ans, cassés de partout. Bien sûr, il y en a un ou deux qui peuvent encore réussir, mais ce n’est plus possible d’en faire une politique. Le rugby à XIII évolue à une vitesse folle. Avant, c’était la rudesse, l’agressivité, le mental. Aujourd’hui, la qualité première, c’est la vitesse." Et d’insister : "Si tu n’as pas deux ou trois facteurs X comme vous dites dans vos colonnes dans une équipe, tu ne marques pas, tu ne gagnes pas. Nous, ça fait deux ans qu’on joue sans facteur X. Sam Tomkins était out, Markinson n’a pas été servi et Rémis Smith a été trop souvent blessé. À un moment donné, il faut se rendre à l’évidence : il faut du gaz, du jus."
Un budget à la baisse en 2026
Sur le plan économique, la saison a aussi été un casse-tête. "Les droits télé ont baissé, on a perdu 400 000 euros. Et il a fallu payer plus d’un million d’euros de déplacements, entre nos vols, ceux des Anglais et des arbitres. C’est énorme et pour la deuxième année pas de phase finale à Brutus, ni de prime de classement. Alors, pour l’année prochaine, on doit baisser le budget d’1,5 million. C’est la seule façon de remettre les comptes à flot rapidement."
Le budget du club, évalué à 13-14 millions d’euros cette année, redescendra donc aux alentours de 12 millions en 2026.
Paris pour marquer les 20 ans
Malgré ce contexte, Bernard Guasch veut garder une ambition forte pour les Dragons. "Le gros événement de la saison, ce sera Paris. Il fallait marquer les 20 ans du club. Après Barcelone, on reste en France et on va au cœur de la capitale. C’est aussi une façon de reprendre contact avec la presse nationale, de rappeler que le rugby à XIII existe toujours en France."
Le choix de l’affiche est à la hauteur de l’événement : Dragons-Wigan (6 juin à Jean-Bouin). "On frappe un grand coup. On veut montrer que notre club est bien ancré dans la Super League, malgré les voix dissidentes qui parfois remettent en cause notre place. En vingt ans, nous avons quand même disputé quatre finales : deux de championnat, deux de Cup, dont une gagnée. Peu de clubs anglais peuvent en dire autant."
Pas de neuf avec du vieux
Pour la saison 2026, Bernard Guasch mise sur un souffle nouveau. Aux côtés de Joël Tomkins, deux anciens joueurs emblématiques rejoignent l’encadrement : Micky McIlorum et Mitchell Pearce (révélé dans nos colonnes le 21 juillet). "C’est un signe fort. Ils vont apporter leur expérience, leur charisme et un état d’esprit nouveau. Trois entraîneurs de 35 à 40 ans, c’est un pari audacieux, mais je sens qu’on entre dans une nouvelle ère." A l’écoute et surtout au fait de ce qui se joue devant ses yeux depuis ces dernières saisons, le président veut un style de jeu plus moderne et plus spectaculaire. "Je ne veux plus de 'boum boum boum'. Je veux de la fraîcheur, de l’audace, des petits coups de pied, des prises de risques. Et ça, tu ne peux le faire qu’avec des jeunes. Je veux du neuf avec du neuf, pas du neuf avec du vieux." Cette refonte s’appuie aussi sur le soutien du public. "Franchement, j’ai été surpris et touché. On termine neuvièmes, et au dernier match, il y avait plus de 10 000 personnes au stade (Dragons – Wigan) et une ambiance incroyable. Ça, ça fait chaud au cœur et on se doit de leur rendre la pareille la saison prochaine."
À lire aussi : Rugby à XIII : vainqueurs héroïques à Leeds, les Dragons Catalans ont gardé le meilleur pour la fin
Une nouvelle tribune au point mort
Seule ombre persistante : le projet de tribune Guasch-Laborde. "Depuis douze ans, on attend. Quatre maisons ont été démolies et depuis, plus rien. Le dossier est bloqué pour des raisons administratives. Je suis très gêné, très embêté par cette affaire de la tribune qui ne sort pas. Nous n’avons pas la date de démolition de la tribune. Moi, je calme tout le monde, mais la communauté treiziste se désespère", répond Bernard Guasch qui ne peut que constater que "pour nous, il y a toujours des blocages, des freins, mais je vois que ça va toujours très vite pour les autres."
Avec un effectif profondément renouvelé, un staff jeune et ambitieux et un projet structurant en vue à Paris 2026, Bernard Guasch veut ouvrir un nouveau chapitre. "Je veux sentir, dès octobre ou novembre, que tout le peuple treiziste est derrière nous, derrière ce changement. On va tout faire pour que le public se régale et revienne encore plus nombreux. C’est ça l’avenir des Dragons Catalans."
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Rugby à XIII : Bernard Guasch : "Je veux de la fraîcheur, de l’audace et des prises de risques en 2026", espère le président des Dragons Catalans
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La saison écoulée restera comme l’une des plus éprouvantes pour les Dragons Catalans. Pas de qualification pour les play-offs, une série noire de blessures, des joueurs suspendus, des recrues en deçà des attentes et, point d’orgue, la séparation avec l’entraîneur Steve McNamara. Le président Bernard Guasch en dresse un bilan sans détour et révèle que les travaux de la nouvelle tribune sont au point mort.
La surprise à Leeds
La victoire ramenée jeudi soir d’Headingley (16-8) reste un marqueur fort d’un groupe qui ne lâche pas. "Je suis très content pour Joel Tomkins dans un contexte difficile", a commenté le président qui ne veut pas entendre parler "exploit ou de surprise. C’est davantage une prise de conscience. Je ne suis pas monté à Leeds, mais j’ai eu une longue discussion avec Benjamin Garcia avant le départ", révèle le dirigeant qui ajoute : "J’ai demandé que les joueurs respectent le maillot et le club devant 15 000 personnes et en prime time sur Sky-Sports et qu’ils pensent aussi aux derniers mois de paye (fin novembre). Je souhaite qu’ils respectent leurs engagements parce que nous respecterons les nôtres et je tiens à ce que les partants quittent les Dragons la tête haute, voilà ce que j’ai dit au capitaine qui a répété mes propos aux joueurs."
Une des pires saisons de l’histoire
Un staff remodelé (Bosc et Last remplacés par Sheridan et Tomkins) et des stars de la NRL et de la Super League en recrues phares : Whitehead, Keary, Pangai, Makinson. L’optimisme était de sortie au début de la saison 2025, avant que les trois défaites inaugurales. "Malheureusement, et on ne s’y attendait pas, parce que l’effectif sur le papier était un très bel effectif. Sauf que c’est la saison des malheurs, la saison des accidents, des pépins, des soucis, des joueurs suspendus, des joueurs pas en forme, des traumatismes. On a tout vu, tout s’est accumulé. C’était peut-être la saison la plus difficile", explique le patron du club qui ajoute que dans cette spirale négative, il a fallu trancher dans le vif. "Virer le coach, ça ne nous est quasiment jamais arrivé. C’est seulement la deuxième fois en vingt ans (Frayssinous en 2017). Mais je n’avais pas le choix. Si je me suis séparé de Steve McNamara, c’est parce que c’était une fin de cycle et que nos discussions n’étaient plus en accord. S’il n’y a pas de connexion entre le président et le coach, ça ne peut pas le faire."
Le recrutement, pas l’affaire du président
Le constat est clair : l’effectif doit être reconstruit. "C’est une fin de cycle pour cette équipe. Il y a déjà 14 départs, c’est du jamais vu, et il pourrait même y en avoir davantage. Mais c’était nécessaire pour repartir sur des bases saines." Et ce renouveau passera par "un entraîneur à poigne, Joël Tomkins. Il est jeune, mais avec un caractère bien trempé, je me dois de repartir sur une feuille blanche. Mais c’est lui qui va écrire sa feuille, lui qui va faire son groupe, son effectif. Le recrutement n’est pas l’affaire du président, le président valide ou pas, mais la décision finale revient toujours au coach. Là, c’est lui qui construit, et on jugera sur pièce."
Le rugby à XIII va trop vite pour recruter des joueurs cramés
Cette transition s’accompagne d’un changement profond de stratégie de recrutement. "On ne peut plus aller chercher des joueurs de 32, 33, 34 ans, cassés de partout. Bien sûr, il y en a un ou deux qui peuvent encore réussir, mais ce n’est plus possible d’en faire une politique. Le rugby à XIII évolue à une vitesse folle. Avant, c’était la rudesse, l’agressivité, le mental. Aujourd’hui, la qualité première, c’est la vitesse." Et d’insister : "Si tu n’as pas deux ou trois facteurs X comme vous dites dans vos colonnes dans une équipe, tu ne marques pas, tu ne gagnes pas. Nous, ça fait deux ans qu’on joue sans facteur X. Sam Tomkins était out, Markinson n’a pas été servi et Rémis Smith a été trop souvent blessé. À un moment donné, il faut se rendre à l’évidence : il faut du gaz, du jus."
Un budget à la baisse en 2026
Sur le plan économique, la saison a aussi été un casse-tête. "Les droits télé ont baissé, on a perdu 400 000 euros. Et il a fallu payer plus d’un million d’euros de déplacements, entre nos vols, ceux des Anglais et des arbitres. C’est énorme et pour la deuxième année pas de phase finale à Brutus, ni de prime de classement. Alors, pour l’année prochaine, on doit baisser le budget d’1,5 million. C’est la seule façon de remettre les comptes à flot rapidement."
Le budget du club, évalué à 13-14 millions d’euros cette année, redescendra donc aux alentours de 12 millions en 2026.
Paris pour marquer les 20 ans
Malgré ce contexte, Bernard Guasch veut garder une ambition forte pour les Dragons. "Le gros événement de la saison, ce sera Paris. Il fallait marquer les 20 ans du club. Après Barcelone, on reste en France et on va au cœur de la capitale. C’est aussi une façon de reprendre contact avec la presse nationale, de rappeler que le rugby à XIII existe toujours en France."
Le choix de l’affiche est à la hauteur de l’événement : Dragons-Wigan (6 juin à Jean-Bouin). "On frappe un grand coup. On veut montrer que notre club est bien ancré dans la Super League, malgré les voix dissidentes qui parfois remettent en cause notre place. En vingt ans, nous avons quand même disputé quatre finales : deux de championnat, deux de Cup, dont une gagnée. Peu de clubs anglais peuvent en dire autant."
Pas de neuf avec du vieux
Pour la saison 2026, Bernard Guasch mise sur un souffle nouveau. Aux côtés de Joël Tomkins, deux anciens joueurs emblématiques rejoignent l’encadrement : Micky McIlorum et Mitchell Pearce (révélé dans nos colonnes le 21 juillet). "C’est un signe fort. Ils vont apporter leur expérience, leur charisme et un état d’esprit nouveau. Trois entraîneurs de 35 à 40 ans, c’est un pari audacieux, mais je sens qu’on entre dans une nouvelle ère." A l’écoute et surtout au fait de ce qui se joue devant ses yeux depuis ces dernières saisons, le président veut un style de jeu plus moderne et plus spectaculaire. "Je ne veux plus de 'boum boum boum'. Je veux de la fraîcheur, de l’audace, des petits coups de pied, des prises de risques. Et ça, tu ne peux le faire qu’avec des jeunes. Je veux du neuf avec du neuf, pas du neuf avec du vieux." Cette refonte s’appuie aussi sur le soutien du public. "Franchement, j’ai été surpris et touché. On termine neuvièmes, et au dernier match, il y avait plus de 10 000 personnes au stade (Dragons – Wigan) et une ambiance incroyable. Ça, ça fait chaud au cœur et on se doit de leur rendre la pareille la saison prochaine."
À lire aussi : Rugby à XIII : vainqueurs héroïques à Leeds, les Dragons Catalans ont gardé le meilleur pour la fin
Une nouvelle tribune au point mort
Seule ombre persistante : le projet de tribune Guasch-Laborde. "Depuis douze ans, on attend. Quatre maisons ont été démolies et depuis, plus rien. Le dossier est bloqué pour des raisons administratives. Je suis très gêné, très embêté par cette affaire de la tribune qui ne sort pas. Nous n’avons pas la date de démolition de la tribune. Moi, je calme tout le monde, mais la communauté treiziste se désespère", répond Bernard Guasch qui ne peut que constater que "pour nous, il y a toujours des blocages, des freins, mais je vois que ça va toujours très vite pour les autres."
Avec un effectif profondément renouvelé, un staff jeune et ambitieux et un projet structurant en vue à Paris 2026, Bernard Guasch veut ouvrir un nouveau chapitre. "Je veux sentir, dès octobre ou novembre, que tout le peuple treiziste est derrière nous, derrière ce changement. On va tout faire pour que le public se régale et revienne encore plus nombreux. C’est ça l’avenir des Dragons Catalans."
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