la tentative de nous rayer de la carte en 1972
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la tentative de nous rayer de la carte en 1972
A quelque mois de la coupe du monde se déroulant en France
en 1972 , la FFR via les clubs contacte tous les internationaux de l'équipe de France a 13 .
L'équipe de France est décimée , une dizaine de joueurs signent a 15 .
Le président Mauries saisit le Ministre de Tutelle .
la position de Ferrasse est celle ci :
Le "jeu a 13 " ne doit plus être une fédération .
Il propose d'intégrer la FFJ a 13 dans la FFR .
On pourra dans les clubs jouer a 13 jusqu'a 18 ans , et apres 18 ans
tout le monde joue a 15 .
R. Mauries refuse ( bien évidemment)
Au bout de 2/3 jours , le ministre agacé qu'un accord ne soit pas trouvé entre les 2 fédérations lance un ultimatum :
"si vous ne trouvez pas d'accord je supprime les subventions "
Et c'est la que A. Ferrasse a cédé et que fut signé le
protocole d'accord XV/ XIII .
Moralité ( et elle n'engage que moi ) la sollicitation des internationaux
de 13 par les 15 n'étaient pas un but en soi !
Mais un moyen pour A. Ferrasse de faire accepter sa philosophie
le 13 jusqu'a 18 ans et après " STOP" . Donc notre mise a mort
pour la seconde fois !
en 1972 , la FFR via les clubs contacte tous les internationaux de l'équipe de France a 13 .
L'équipe de France est décimée , une dizaine de joueurs signent a 15 .
Le président Mauries saisit le Ministre de Tutelle .
la position de Ferrasse est celle ci :
Le "jeu a 13 " ne doit plus être une fédération .
Il propose d'intégrer la FFJ a 13 dans la FFR .
On pourra dans les clubs jouer a 13 jusqu'a 18 ans , et apres 18 ans
tout le monde joue a 15 .
R. Mauries refuse ( bien évidemment)
Au bout de 2/3 jours , le ministre agacé qu'un accord ne soit pas trouvé entre les 2 fédérations lance un ultimatum :
"si vous ne trouvez pas d'accord je supprime les subventions "
Et c'est la que A. Ferrasse a cédé et que fut signé le
protocole d'accord XV/ XIII .
Moralité ( et elle n'engage que moi ) la sollicitation des internationaux
de 13 par les 15 n'étaient pas un but en soi !
Mais un moyen pour A. Ferrasse de faire accepter sa philosophie
le 13 jusqu'a 18 ans et après " STOP" . Donc notre mise a mort
pour la seconde fois !
Modifié en dernier par jpaguadeloupe le 26 oct. 2007, 22:24, modifié 2 fois.
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
jpaguadeloupe a écrit :A quelque mois de la coupe du monde se déroulant en France
en 1972 , la FFR via les clubs contacte tous les internationaux de l'équipe de France a 13 .
L'équipe de France est décimée , une dizaine de joueurs signent a 15 .
Le président Mauries saisit le Ministre de Tutelle .
la position de Ferrasse est celle ci :
Le "jeu a 13 " ne doit plus être une fédération .
Il propose d'intégrer la FFJ a 13 dans la FFR .
On pourra dans les clubs jouer a 13 jusqu'a 18 ans , et apres 18 ans
tout le monde joue a 15 .
R. Mauries refuse ( bien évidemment)
Au bout de 2/3 jours , le ministre agacé qu'un accord ne soit pas trouvé entre les 2 fédérations lance un ultimatum :
"si vous ne trouvez pas d'accord je supprime les subventions "
Et c'est la que A. Ferrasse a cédé et que fut signé le
protocole d'accord XV/ XIII .
Moralité ( et elle n'engage que moi ) la sollicitation des internationaux
de 13 par les 15 n'étaient pas un but en soi !
Mais un moyen pour A. Ferrasse de faire accepter sa philosophie
le 13 jusqu'a 18 ans et après " STOP" . Donc notre mise a mort
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
jpaguadeloupe a écrit :A quelque mois de la coupe du monde se déroulant en France
en 1972 , la FFR via les clubs contacte tous les internationaux de l'équipe de France a 13 .
L'équipe de France est décimée , une dizaine de joueurs signent a 15 .
Le président Mauries saisit le Ministre de Tutelle .
la position de Ferrasse est celle ci :
Le "jeu a 13 " ne doit plus être une fédération .
Il propose d'intégrer la FFJ a 13 dans la FFR .
On pourra dans les clubs jouer a 13 jusqu'a 18 ans , et apres 18 ans
tout le monde joue a 15 .
R. Mauries refuse ( bien évidemment)
Au bout de 2/3 jours , le ministre agacé qu'un accord ne soit pas trouvé entre les 2 fédérations lance un ultimatum :
"si vous ne trouvez pas d'accord je supprime les subventions "
Et c'est la que A. Ferrasse a cédé et que fut signé le
protocole d'accord XV/ XIII .
Moralité ( et elle n'engage que moi ) la sollicitation des internationaux
de 13 par les 15 n'étaient pas un but en soi !
Mais un moyen pour A. Ferrasse de faire accepter sa philosophie
le 13 jusqu'a 18 ans et après " STOP" . Donc notre mise a mort
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Je me souviens ... à Villeneuve...
le club XViste en 2° division, poussé par Ferrasse, avait fait signer Clar, Sabathié ... dans l'espoir de monter en nationale, avec en perspective le derby Agen-Villeneuve, résurgence des années 1930...
grosse chaleur, grosse confusion, le public local très attaché au XIII se réunissant au Théatre municipal (1000 spectateurs) pour monter au créneau avec les dirigeants locaux (Barjou, Mourgues, Derieu ..)
et finalement tout le monde était rentré au bercail.
... à Cavaillon...
le club se scinde suite à un vote en Assemblée générale (contestée)
et passe à XV , les fidèles au XIII créant dans la foulée un nouveau club,
mais perdant les actifs en particulier le stade, et nombre de joueurs...
... à Perpignan...
le trio Mantoulan, Capdouze, Cabéro passe à l'USAP... et y restera
malgré le protocole (comme JM Bourret 10 ans plus tard)...
Ferrase avait cherché à saboter la Coupe du Monde, et réussi à semer une zizanie incroyable (ça partait aussi un peu en sens inverse)...
Sans le protocole le XIII de France eut été décimé !
L'argent était déjà chez les "amateurs" du XV ... mais les anglais plus conservateurs avaient demandé à Ferrasse de mettre la pédale douce...
le club XViste en 2° division, poussé par Ferrasse, avait fait signer Clar, Sabathié ... dans l'espoir de monter en nationale, avec en perspective le derby Agen-Villeneuve, résurgence des années 1930...
grosse chaleur, grosse confusion, le public local très attaché au XIII se réunissant au Théatre municipal (1000 spectateurs) pour monter au créneau avec les dirigeants locaux (Barjou, Mourgues, Derieu ..)
et finalement tout le monde était rentré au bercail.
... à Cavaillon...
le club se scinde suite à un vote en Assemblée générale (contestée)
et passe à XV , les fidèles au XIII créant dans la foulée un nouveau club,
mais perdant les actifs en particulier le stade, et nombre de joueurs...
... à Perpignan...
le trio Mantoulan, Capdouze, Cabéro passe à l'USAP... et y restera
malgré le protocole (comme JM Bourret 10 ans plus tard)...
Ferrase avait cherché à saboter la Coupe du Monde, et réussi à semer une zizanie incroyable (ça partait aussi un peu en sens inverse)...
Sans le protocole le XIII de France eut été décimé !
L'argent était déjà chez les "amateurs" du XV ... mais les anglais plus conservateurs avaient demandé à Ferrasse de mettre la pédale douce...
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Bonjour
Quelqu'un pourrait me dire où on peut trouver le texte de ce fameux protocole de 1972?
Merci
Jérôme
Quelqu'un pourrait me dire où on peut trouver le texte de ce fameux protocole de 1972?
Merci
Jérôme
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Trés bonne chose de rappeler jusqu'ou les 15istes extrémistes menés par Ferrasse ont été afin de tuer le XIII.
Ce qui prouve bien d'ailleurs qu'ils avaient déja conscience que notre sport représente un danger pour eux.
Ce qui reste toujours vrai malgré l'avance pris par le 15 mais désormais ils ne pourront plus nous tuer aussi facilement.
Ce qui prouve bien d'ailleurs qu'ils avaient déja conscience que notre sport représente un danger pour eux.
Ce qui reste toujours vrai malgré l'avance pris par le 15 mais désormais ils ne pourront plus nous tuer aussi facilement.
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Ils ont toujours cette idée en tête. Nicolin ne voulait pas faire autre chose et il l'avait écrit. C'est parce qu'ils ont toujours voulu pouvoir se servir chez nous, qu'ils ne nous ont pas éliminés purement et simplement' MAIS ils ont organisé, diligenté et entretenu notre paupérisation et notre anonymat pour en arriver à un championnat exangue et si faible qu'il n'est plus nécessaire de s'occuper de lui. N'oublions pas que même si nous n'avons pas eu que des lumières comme dirigeants car les gens compétents ont été systématiquement écartés au bénéfice d' intérêts personnels et de clochers, à l'époque où notre fédération était encore credible et argentée (années 60 jusqu'à 1978)tout a été fait et réussi pour qu'on ne puisse pas s'intéresser au rugby à XIII qui pendant des décennies a été occulté et ridiculisé autant que faire ce peut jusqu'à le rendre inaudible et infrequentable même chez ceux qui ne le connaissaient pas car notre rugby n'a jamais eu le droit de s'exprimer et de se défendre pendant tout ce temps. Après, quoiqu'il ait pu dire ou faire, il était inscrit dans la mémoire collective toute la négativite, les préjugés, le rejet dont le XIII français était durablement affublé jusqu'à contaminer les autres nations du XIII comme l'Australie et la grande Bretagne qui en bons iliens, ont préféré contenter leur égo par des victoires faciles devant un XIII de FRANCE qui n'avaient que ses glorieux souvenirs perdus pour la nation au lieu d'aider nos dirigeants à faire face et à les tirer vers le professionnalisme.
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
certes mais tous les bons joueurs cité plus haut viennent du 15, il est évident que beaucoup avaient le profil pour pratiquer le 13.faut quand meme ouvrir les yeux nous nous sommes servit abondamment chez eux a une époque et dépensé beaucoup d argent au lieu de former.le public sans état d ame suivait. alors revanche de la période de vichy mais cela ne peut durer que un temps , un temps ou le 15 Français payait sous la table montait des réseaux politiques et médiatiques plus un travail de fond de dénigrement et comme nous les avons bien aidé (violence). c est vrai au niveau international aussi il y a eu un manque d ambition,c est vrai aussi pas de 13 a l école etc . si vous voulez continuer......
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Une petite precision, si les 13 a une epoque ont fait signer pas mal de quinzistes...
LES 15 EN 1946 par exemple...avaient fait signer 4 joueurs de l'equipe de France juniors treiziste
je cite.... :shock:
Jean Lienard super demi de melee de Villeneuve 13 a Grenoble
Masbou superbe et grand seconde ligne Albi a..Mazamet
Siberchicot encore un beau gabarit 2eme ou 3eme ligne Lyon au LOU
Gallaup ouvreur d'Albi qui fit meme la tournee de 1951...un peu plus tard a Mazamet
LES 15 EN 1946 par exemple...avaient fait signer 4 joueurs de l'equipe de France juniors treiziste
je cite.... :shock:
Jean Lienard super demi de melee de Villeneuve 13 a Grenoble
Masbou superbe et grand seconde ligne Albi a..Mazamet
Siberchicot encore un beau gabarit 2eme ou 3eme ligne Lyon au LOU
Gallaup ouvreur d'Albi qui fit meme la tournee de 1951...un peu plus tard a Mazamet
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
C'est toujours un but pour eux de nous faire disparaitre , mais tant que nous existerons , nous serons une épine sous la patte d'un éléphant . Le quinziste de base nous hait, on le leur rend bien aussi mais pas avec les mêmes moyens .
100% LEAGUE 0% union.
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
@Dragonnord: La menace, ils la connaissent depuis 1933...
Et en effet, ils ne pourront plus nous tuer, ils l'ont déjà fait!
@Ego: Le quinziste de base majoritairement ne nous hait pas. Soit il ne nous connait pas, soit il n'en a rien à faire. Les haineux sont ultramarginaux...
@Didier: C'est toujours la faute des autres, les quinzistes, les anglais, les australiens...c'est le caliméro du treize?
Et en effet, ils ne pourront plus nous tuer, ils l'ont déjà fait!
@Ego: Le quinziste de base majoritairement ne nous hait pas. Soit il ne nous connait pas, soit il n'en a rien à faire. Les haineux sont ultramarginaux...
@Didier: C'est toujours la faute des autres, les quinzistes, les anglais, les australiens...c'est le caliméro du treize?
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Nicolin ne voulait pas faire autre chose et il l'avait écrit.
Nicolin voulait tuer le XIII ?
Des explications SVP
Nicolin voulait tuer le XIII ?
Des explications SVP
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Lapsus ! :mdr23:@Ego:
Le quinziste de base majoritairement ne nous hait pas. Soit il ne nous connait pas, soit il n'en a rien à faire. Les haineux sont ultramarginaux...
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Oups! ça m'étonnait aussi...Milles excuses
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
si ils le veulent,demain ils achetent tous les clubs,mais pour en faire quoi !ils ont tout,les journaux,télés,les municipalités,les installations,les stades sont pleins,ils dégagent des bénéfices colossaux,et bientot ils auront leur stade,demain ils auront lla participation aux J.O,que demander de plus ,notre mort un jour ou l'autre ils l'auront .
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Mérinos, s'ils nous avaient tué, on ne serait pas là pour en parler.
Ils ont cru nous avoir tué, et ont été à 2 doigts de réussir.
Mais le XIII a survécu et renait de ses cendres peu à peu, faisant des progrés considérables cette derniére décennie (Dragons, diffusions réguliéres sur chaines tv de sport, exceptionnelles sur chaines régionales voir nationales).
Bien sur le 15 est prédominant et celà pour longtemps encore mais il sait qu'il devra partager le nom rugby avec le XIII.
Et flop14, JO ou stade pour son EDF (qui n'est toujours pas fait d'ailleurs...), ce n'est pas celà qui empéchera le XIII d'exister à coté.
Ils ont cru nous avoir tué, et ont été à 2 doigts de réussir.
Mais le XIII a survécu et renait de ses cendres peu à peu, faisant des progrés considérables cette derniére décennie (Dragons, diffusions réguliéres sur chaines tv de sport, exceptionnelles sur chaines régionales voir nationales).
Bien sur le 15 est prédominant et celà pour longtemps encore mais il sait qu'il devra partager le nom rugby avec le XIII.
Et flop14, JO ou stade pour son EDF (qui n'est toujours pas fait d'ailleurs...), ce n'est pas celà qui empéchera le XIII d'exister à coté.
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Je ne pense pas, mais il avait repris mots à mots l'argumentaire de ferrasse en expliquant (à l'époque où il s' intéressait à PIA) qu'il serait tres opportun de faire jouer les jeunes à XIII jusqu'en junior pour qu'ils soient idéalement préparés pour l'équipe nationale de rugby à XV. La seule différence est qu'il englobait tous les jeunes de xv ou de XIII mais pour un seul bénéficiaire.GIGI a écrit :Nicolin ne voulait pas faire autre chose et il l'avait écrit.
Nicolin voulait tul'époqueII ?
Des explications SVP
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Pour avoir participé à des négociations avec Nicolin, au début des années 80, je puis vous dire que le club de Montpellier XIII (monté en DN1 groupe B), avait intégré le club du MHSC en compagnie du club de Hand qui était le Cosmos à l'époque, et s'était constitué un club omnisport sur Montpellier.
Je ne pense pas que Nicolin ait voulu tuer le XIII, au contraire, voir plus loin.
Ceci étant, Frèche alors maire a sans doute pensé que Nicolin pouvant devenir une menace politique en contrôlant le sport de Haut niveau sur Montpellier a exigé le démantèlement de cette entité, du moins c'est mon avis.
Il faut aussi savoir qu'à cette époque, existaient deux clubs de XV jouant dans la même division (deuxième, il me semble) et que Frèche obligea à fusionner sous peine de couper les subventions.
Le Hand a repris ses billes et c'est là que s'est crée le club de Hand que nous connaissons encore aujourd'hui sur Montpellier.
Nous aussi, on est donc sortis ; mais je peux vous dire que, même ne faisant plus partie du groupe sportif Nicolin, tous les engagements financiers inclus dans l'accord ont été respectés pour la saison qui a suivi.
De plus, quand Nicolin est arrivé sur Montpellier, voulant s'implanter dans le milieu sportif montpelliérain, il était venu rencontrer les dirigeants du club A.S. Paillade XIII qui, peut-être "effrayés" par les perspectives qui pouvaient s'ouvrir pour le XIII et n'étant pas préparés à cette évolution ont décliné l'offre.
Il a alors trouvé un accord avec un club amateur de foot : le Sport Cub et c'est ainsi qu Nicolin a crée le Montpellier Hérault Sport Cub ( MHSC ), qui est progressivement devenu le club que nous connaissons actuellement, c'est pour cela que l'on fête aujourd'hui les 40 ans de sa création.
Il faut aussi savoir que Nicolin n'a jamais voulu s'impliquer dans le XV sur Montpellier. S'il l'a sponsorisé, c'est parce que L'agglo de Montpellier, présidée par Frèche, était et est toujours la collectivité qui finançait les clubs de haut niveau et que, à travers cette agglo, il a été obligé de financer nos cousins.
Je ne pense pas que Nicolin ait voulu tuer le XIII, au contraire, voir plus loin.
Ceci étant, Frèche alors maire a sans doute pensé que Nicolin pouvant devenir une menace politique en contrôlant le sport de Haut niveau sur Montpellier a exigé le démantèlement de cette entité, du moins c'est mon avis.
Il faut aussi savoir qu'à cette époque, existaient deux clubs de XV jouant dans la même division (deuxième, il me semble) et que Frèche obligea à fusionner sous peine de couper les subventions.
Le Hand a repris ses billes et c'est là que s'est crée le club de Hand que nous connaissons encore aujourd'hui sur Montpellier.
Nous aussi, on est donc sortis ; mais je peux vous dire que, même ne faisant plus partie du groupe sportif Nicolin, tous les engagements financiers inclus dans l'accord ont été respectés pour la saison qui a suivi.
De plus, quand Nicolin est arrivé sur Montpellier, voulant s'implanter dans le milieu sportif montpelliérain, il était venu rencontrer les dirigeants du club A.S. Paillade XIII qui, peut-être "effrayés" par les perspectives qui pouvaient s'ouvrir pour le XIII et n'étant pas préparés à cette évolution ont décliné l'offre.
Il a alors trouvé un accord avec un club amateur de foot : le Sport Cub et c'est ainsi qu Nicolin a crée le Montpellier Hérault Sport Cub ( MHSC ), qui est progressivement devenu le club que nous connaissons actuellement, c'est pour cela que l'on fête aujourd'hui les 40 ans de sa création.
Il faut aussi savoir que Nicolin n'a jamais voulu s'impliquer dans le XV sur Montpellier. S'il l'a sponsorisé, c'est parce que L'agglo de Montpellier, présidée par Frèche, était et est toujours la collectivité qui finançait les clubs de haut niveau et que, à travers cette agglo, il a été obligé de financer nos cousins.
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Merci Sergic, j'ai souvenir de tout ça..............Nicolin venait aussi au moulin à Lézignan en compagnie d'Alex Angel le reporter de France 3...........sergic a écrit :Pour avoir participé à des négociations avec Nicolin, au début des années 80, je puis vous dire que le club de Montpellier XIII (monté en DN1 groupe B), avait intégré le club du MHSC en compagnie du club de Hand qui était le Cosmos à l'époque, et s'était constitué un club omnisport sur Montpellier.
Je ne pense pas que Nicolin ait voulu tuer le XIII, au contraire, voir plus loin.
Ceci étant, Frèche alors maire a sans doute pensé que Nicolin pouvant devenir une menace politique en contrôlant le sport de Haut niveau sur Montpellier a exigé le démantèlement de cette entité, du moins c'est mon avis.
Il faut aussi savoir qu'à cette époque, existaient deux clubs de XV jouant dans la même division (deuxième, il me semble) et que Frèche obligea à fusionner sous peine de couper les subventions.
Le Hand a repris ses billes et c'est là que s'est crée le club de Hand que nous connaissons encore aujourd'hui sur Montpellier.
Nous aussi, on est donc sortis ; mais je peux vous dire que, même ne faisant plus partie du groupe sportif Nicolin, tous les engagements financiers inclus dans l'accord ont été respectés pour la saison qui a suivi.
De plus, quand Nicolin est arrivé sur Montpellier, voulant s'implanter dans le milieu sportif montpelliérain, il était venu rencontrer les dirigeants du club A.S. Paillade XIII qui, peut-être "effrayés" par les perspectives qui pouvaient s'ouvrir pour le XIII et n'étant pas préparés à cette évolution ont décliné l'offre.
Il a alors trouvé un accord avec un club amateur de foot : le Sport Cub et c'est ainsi qu Nicolin a crée le Montpellier Hérault Sport Cub ( MHSC ), qui est progressivement devenu le club que nous connaissons actuellement, c'est pour cela que l'on fête aujourd'hui les 40 ans de sa création.
Il faut aussi savoir que Nicolin n'a jamais voulu s'impliquer dans le XV sur Montpellier. S'il l'a sponsorisé, c'est parce que L'agglo de Montpellier, présidée par Frèche, était et est toujours la collectivité qui finançait les clubs de haut niveau et que, à travers cette agglo, il a été obligé de financer nos cousins.
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Nicollin vient là où il ya de l'argent !
J'ai souvenir d'un article dans treize magazine des années 90 où il pose fièrement avec Ambert en tant que sponsor de Pia.
Dernièrement il a eu droit à maillot d'Anderson de l'ASC pour sa collection.
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Dernièrement il a eu droit à maillot d'Anderson de l'ASC pour sa collection.
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Euhhh... C'est lui qui amène le flouze... Faudrait pas inverser les rôles quoi...Nicollin vient là où il ya de l'argent !
Nicolin apporte le flouze là où le retour sur investissement est possible. Ce serait pas plutôt ça ?
Sinon, j'ai le souvenir d'un interwiew, lorsqu'il était à Béziers, ça f'sait un truc genre (à un ou deux mots prés) " Le rugby m'a pris... je me régale, j'apprécie les gens, et attention...mais quand je dis que le rugby m'a pris, je deccone pas... il m'a pris... et bien pris"
Bon, finalement, ça l'avait pris ouai... qu'un certain temps... :roll:
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Aujourd'hui, peut-être ; mais quand il est venu, en 74, à l'AS Paillade XIII, il n'y avait pas un franc !!!mike11 a écrit :Nicollin vient là où il ya de l'argent !
J'ai souvenir d'un article dans treize magazine des années 90 où il pose fièrement avec Ambert en tant que sponsor de Pia.
Dernièrement il a eu droit à maillot d'Anderson de l'ASC pour sa collection.
C'est lui qui en apportait.
Occasion manquée, mais on ne refait pas l'histoire.
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Il est question qu'il revienne à Béziers. Le changement de maire serait à l'origine de ce possible retour.Piloulet66 a écrit : Euhhh... C'est lui qui amène le flouze... Faudrait pas inverser les rôles quoi...
Nicolin apporte le flouze là où le retour sur investissement est possible. Ce serait pas plutôt ça ?
Sinon, j'ai le souvenir d'un interwiew, lorsqu'il était à Béziers, ça f'sait un truc genre (à un ou deux mots prés) " Le rugby m'a pris... je me régale, j'apprécie les gens, et attention...mais quand je dis que le rugby m'a pris, je deccone pas... il m'a pris... et bien pris"
Bon, finalement, ça l'avait pris ouai... qu'un certain temps... :roll:
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Re: la tentative de nous rayer de la carte en 1972
Euhhh... C'est lui qui amène le flouze... Faudrait pas inverser les rôles quoi...
Nicolin apporte le flouze là où le retour sur investissement est possible. Ce serait pas plutôt ça ?
Sinon, j'ai le souvenir d'un interwiew, lorsqu'il était à Béziers, ça f'sait un truc genre (à un ou deux mots prés) " Le rugby m'a pris... je me régale, j'apprécie les gens, et attention...mais quand je dis que le rugby m'a pris, je deccone pas... il m'a pris... et bien pris"
Bon, finalement, ça l'avait pris ouai... qu'un certain temps... :roll:
A Béziers c'était le fils Olivier qui était président de 1999 à 2008...........
A Montpellier c'était le père Louis qui s'intéressait au XIII et une fois de plus on a laissé passer une opportunité............. et il est aller voir ailleurs, maintenant peut être qu'il faudrait le relancer, on ne sait jamais............... ;)
Louis Nicollin, le sport et le business
Il aime son club de foot comme un père chérit sa fille. Mais Louis Nicollin, le président du Montpellier Hérault, est aussi un homme d’affaires qui sait tirer profit du ballon pour faire prospérer sa société de ramassage des poubelles. Il ne fait pas que moquer les "bons à rien de St-Étienne" : il travaille !
Le big boss du ballon rond à Montpellier flaire toujours la bonne affaire. À peine la chaîne arabe Al Jazira a-t-elle mis le pied dans le foot en obtenant, en juin dernier, une partie des droits de retransmission télé de la ligue 1 que Louis Nicollin, président du Montpellier Hérault, annonce déjà être en affaires sur une des îles artificielles du Qatar, Pearl Island... "On va signer un beau contrat", se frotte-t-il les mains. Finaud. Là où il y a du sport, le PDG du groupe éponyme spécialisé dans les poubelles, classé 311e fortune française avec 120 millions d’euros de chiffre d’affaires (classement Challenges 2011), a pris l’habitude de faire du business.
"Gotha"
En trente-quatre ans, le truculent "Loulou" a bâti un empire. Commercial : trente-quatre filiales, plus de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires et entre 3 000 et 3 500 salariés selon les besoins. L’empire est aussi sportif : un club phare, le foot, devenu société anonyme sportive professionnelle (SASP) en 2000, une entreprise qui emploie cent quarante-deux salariés et gère un budget de 46 millions d’euros (1). Le football a permis à son passionné de président, 67 ans, de se construire une image dans le monde peu sexy du ramassage des poubelles et du traitement des déchets.
Certes, quand il reprend les rênes de la société à la mort de son père Marcel, en 1977, le groupe Nicollin est prospère. De Lyon, Marcel Nicollin s’est installé à Limoges, Reims, Marseille et... Montpellier. Mais "Loulou" junior va faire mieux : être sa propre pub, faire du "N", griffe de ses camions de poubelles, une marque au service de son commerce.
"Ma fille"
Le déclic : la Coupe de France en 1990. "Le jour où Montpellier a gagné la Coupe a été un tournant pour le club mais aussi pour l’entreprise Nicollin, affirme Monique Banos, ancienne directrice de la communication de Louis Nicollin. Le sport rapporte de l’image et la porte du bureau d’un maire s’ouvre plus facilement quand on est président d’un club de foot champion."
Cette victoire, fêtée sur le balcon de l’Opéra-Comédie aux côtés de Georges Frêche, alors maire de Montpellier, a propulsé dans le gotha des clubs français le petit club de corpo créé en 1974 et composé des meilleurs employés de l’entreprise familiale. Du club de quartier à la Ligue 1. Sa "fille", comme il l’appelle est aujourd’hui au top de l’élite, classée parmi les quatre meilleurs clubs français.
Réseau
"Le sport est un immense vecteur de communication, admet Gilbert Varlot, directeur général de la société Nicollin. Le réseau est primordial pour les premiers contacts."
L’ami d’enfance de Louis Nicollin l’avoue : "Il est clair que le fait d’investir dans un club de sport nous a aidés à remporter des marchés." Car en mettant la main sur un club de sport, Nicollin prouve son envie de s’investir dans la ville. C’est ainsi qu’en 2000, après avoir fait monter à Versailles ses premiers camions de poubelles, Louis Nicollin profite de la proximité de Paris pour acheter son club de basket, le Paris Basket, en difficulté. Il y injecte 27 millions de francs. En 2002, toujours à Paris, il jette son dévolu sur le club de handball, lui aussi au bord du gouffre, et entre au capital du club pour 300 000 euros.
Un an plus tard, Nicollin, le sauveur du sport parisien, rafle les marchés des troisième et quatrième arrondissements de Paris. À la tête de ses deux nouveaux clubs, il place l’ami Gilbert Varlot pour le basket, et Jean-Claude Lemoult, son ancien milieu de terrain à Montpellier, déjà directeur de la filiale Nicollin à Versailles, pour le hand. "Louis Nicollin s’investit souvent dans des villes où il a des relations professionnelles", confirme Éric Firoud, prof de sport à la fac de Montpellier et fils de Kader Firoud, ancien entraîneur du club de foot de Montpellier en 1981. "Quand il arrive dans une ville pour faire des affaires, une entreprise peut mettre derrière le "N" de Nicollin un personnage, des valeurs. C’est un plus." Sans sa réputation de président du foot à Montpellier, Nicollin n’aurait peut-être pas obtenu les
marchés de Paris, Hellèmes (Lille) ou Lens.
Grâce au foot et à son investissement dans d’autres clubs de sport, Louis Nicollin a fait prospérer son entreprise de ramassage des poubelles dans le nord et dans le sud du pays surtout. Mais il s’est depuis recentré uniquement sur le club de foot de Montpellier, se contentant d’aides ponctuelles à certains clubs.
Appel d’offres
C’est d’ailleurs dans les tribunes d’un stade de foot que s’est joué le marché du ramassage des poubelles de Lens. "À la fin d’un match de foot de Montpellier contre Lens, en 1990, le maire de Lens a demandé à voir Loulou, raconte Gilbert Varlot. Énervé par la défaite de Montpellier, Louis a refusé avant de céder sous l’insistance du maire. Il voulait le voir pour l’encourager à répondre à l’appel d’offres de la ville pour le ramassage des poubelles car les concurrents étaient trop chers." Le groupe Nicollin a finalement obtenu le marché... "La réussite de la société est en partie due à la notoriété de Louis acquise dans le monde du sport, assure Gilbert Varlot. Le sport chez "Loulou", c’est sa marque de fabrique. Il réussit avec l’affectif, l’intuition. Il sait s’entourer, déléguer, prendre des risques." Par passion, il aime aller là où le portent ses envies et ses coups de cœur. Ainsi, il finance la pétanque, le sport boules, les joutes, la course camarguaise.
Un boulimique de sports
Remportant là aussi quelques marchés : Sète, Agde, Saint-Chamas, La Grande-Motte, Mar- seille, Bagnols-sur-Cèze... "Beaucoup de chefs d’entreprise ont trouvé avec le sport le moyen d’avoir une crédibilité sociale et de s’ouvrir des portes dans les relations publiques, de travailler avec les collectivités", explique Philippe Villemus, écrivain et professeur à Sup de Co Montpellier, ancien bras droit de Platini en 1998. Sa notoriété lui permet de s’éparpiller. Rugby, volley, handball, basket. Louis Nicollin est un boulimique de sports. Comme il possède les maillots et autres figurines dans son musée dédié au sport, chez lui, au mas Saint-Gabriel, il rêverait de mettre la main sur les clubs de sports de la région. Un jour, dans les années90, il a même touché du doigt son rêve de faire un club omnisports. Jusqu’à ce qu’un certain Georges Frêche l’en empêche, craignant que ce "Loulou" lui fasse de l’ombre.
Il vole au secours du club de rugby de Béziers en perdition, en 1999. Il installe son fils Olivier à la présidence, comme il le fera plus tard avec Laurent, le cadet, au MHSC. L’idylle dure dix ans. "Le rugby, ça n’a rien à voir avec le foot, confie-t-il dans un entretien à Thierry Ardisson, c’est un sport convivial. C’est surtout un sport qui rapporte." En 2003, il inaugure le centre de tri de la ville avant de récupérer la gestion de la déchetterie de Béziers en 2005. Mais le club redescend en Pro D2 et les relations avec le maire de la ville, Raymond Couderc, se dégradent. Il perd le marché des poubelles et quitte le club en 2008.
Portugal, Guadeloupe, Réunion
"Ils sont partis du jour au lendemain, se souvient Raymond Couderc. En quinze jours, il a donné congé aux joueurs et aux entraîneurs. Moi, j’ai été averti de son départ par la presse. La raison de notre mésentente ? Une incompatibilité de caractère. N’empêche, je reconnais que Louis Nicollin est un chef d’entreprise efficace qui a compris qu’à travers l’image du sportif, il pouvait faire des affaires."
Son implication dans le rugby biterrois lui permet de mettre un pied dans le Sud-Ouest, terre du ballon ovale. Il rafle ainsi le marché des poubelles à Marmande...
Mordu de ballon rond, il revient toujours au foot. Un sport qui n’a pas de frontières. L’introduction de l’image Nicollin marche bien à l’étranger. Au Portugal, le groupe fait des affaires pendant sept ans (1990-1997) avant de revendre à très bon prix. En 1989, il s’installe en Guadeloupe et à La Réunion. Connaît là quelques déboires avec la justice (2). Mais rien qui ne l’empêche de prospérer encore. "On essaie d’aller en Algérie, au Maroc, pays de foot, confie Gilbert Varlot. On était super bien lancé en Tunisie avant la révolution de jasmin. Mais ça va s’arranger."
Dinosaure
L’an passé, Louis Nicollin a de nouveau rêvé de posséder tous les ballons. Pour honorer une promesse envers l’ex-patron de la Région et ami, Georges Frêche, le dinosaure des présidents de foot – trente-sept ans, c’est un record – prend le contrôle du club de rugby (MHR) en devenant l’actionnaire principal.
Il signe aussi de son "N" le maillot des joueurs de handball en devenant sponsor à hauteur de 100 000 euros. En juin 2010, il sauve le volley de la relégation grâce à un chèque de 150 000 euros, aide le Muc natation aussi. Patron omnisports et omnipotent. Mais il se ravise et se concentre à nouveau sur le foot, pour "regrouper tous mes œufs dans le même panier", dit-il. Même s’il aurait volontiers croqué plus longtemps dans le ballon ovale. L’empereur du sport s’est, en effet, fait voler la vedette par Mohed Altrad, un autre PDG montpelliérain d’un groupe spécialisé, lui, dans les échafaudages. Mohed Altrad est devenu, en juin 2011, actionnaire majoritaire du club de rugby de Montpellier et nouveau président. Fâché, Loulou a définitivement laissé tomber le rugby. En attendant la prochaine occase.
Platini, Roland, Aulas : le réseau de Louis Nicollin
L’un est président de l’UEFA, l’autre célèbre commentateur de matchs, le troisième président du club de foot de Lyon : Michel Platini, un de ses meilleurs amis, Thierry Roland et Jean-Michel Aulas. La crème du foot. Autant de célébrités qui comptent pour construire un réseau.
Dans les années 90, alors que le club de Nicollin vient d’être sacré champion de France, Nicollin surfe sur son réseau. L’ami des Platini, Roland, Aulas copine aussi avec Gervais Martel, homme d’affaires et président du club de foot de Lens, il cotise chez les francs-maçons à La Grande Loge nationale, joue à la belote avec l’ex-président de Région, Georges-Frêche. "Loulou, il côtoie tous les mondes : famille, sport, people, joutes, Camargue, affaires...", ajoute Éric Firoud. Pour travailler son image, Louis Nicollin raffole aussi des coups médiatiques. Dans les années 90, il fait signer un certain Éric Cantona, puis un autre Carlos Valderama. En 2007, il fait venir la star des coaches, Rolland Courbis, pour sauver son équipe de foot. Des coups qui résonnent dans ses entreprises. En 1991, il crée un holding, une organisation qui, en plus d’être fiscalement très avantageuse, a vocation à regrouper des participations dans diverses sociétés pour assurer une unité de direction. "Les entrepreneurs qui créent un holding le font en général pour capitaliser, acquérir des sociétés prospères, mais aussi avoir le pouvoir. Elle permet à l’actionnaire ou aux actionnaires majoritaires d’accroître leur pouvoir", explique une expert-comptable à Montpellier. Dix ans plus tard, il lance un second holding : le "Holding Nicollin Sport". Businessman malgré lui. "C’est très simple, résume-t-il dans un entretien accordé au Figaro, en avril 2011 , là où on travaille j’aide, là où on ne travaille pas, ils vont chez truc."
Leslie Anagnostopoulos
(La Gazette de Montpellier n° 1222 - Décembre 2011)
Nicolin apporte le flouze là où le retour sur investissement est possible. Ce serait pas plutôt ça ?
Sinon, j'ai le souvenir d'un interwiew, lorsqu'il était à Béziers, ça f'sait un truc genre (à un ou deux mots prés) " Le rugby m'a pris... je me régale, j'apprécie les gens, et attention...mais quand je dis que le rugby m'a pris, je deccone pas... il m'a pris... et bien pris"
Bon, finalement, ça l'avait pris ouai... qu'un certain temps... :roll:
A Béziers c'était le fils Olivier qui était président de 1999 à 2008...........
A Montpellier c'était le père Louis qui s'intéressait au XIII et une fois de plus on a laissé passer une opportunité............. et il est aller voir ailleurs, maintenant peut être qu'il faudrait le relancer, on ne sait jamais............... ;)
Louis Nicollin, le sport et le business
Il aime son club de foot comme un père chérit sa fille. Mais Louis Nicollin, le président du Montpellier Hérault, est aussi un homme d’affaires qui sait tirer profit du ballon pour faire prospérer sa société de ramassage des poubelles. Il ne fait pas que moquer les "bons à rien de St-Étienne" : il travaille !
Le big boss du ballon rond à Montpellier flaire toujours la bonne affaire. À peine la chaîne arabe Al Jazira a-t-elle mis le pied dans le foot en obtenant, en juin dernier, une partie des droits de retransmission télé de la ligue 1 que Louis Nicollin, président du Montpellier Hérault, annonce déjà être en affaires sur une des îles artificielles du Qatar, Pearl Island... "On va signer un beau contrat", se frotte-t-il les mains. Finaud. Là où il y a du sport, le PDG du groupe éponyme spécialisé dans les poubelles, classé 311e fortune française avec 120 millions d’euros de chiffre d’affaires (classement Challenges 2011), a pris l’habitude de faire du business.
"Gotha"
En trente-quatre ans, le truculent "Loulou" a bâti un empire. Commercial : trente-quatre filiales, plus de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires et entre 3 000 et 3 500 salariés selon les besoins. L’empire est aussi sportif : un club phare, le foot, devenu société anonyme sportive professionnelle (SASP) en 2000, une entreprise qui emploie cent quarante-deux salariés et gère un budget de 46 millions d’euros (1). Le football a permis à son passionné de président, 67 ans, de se construire une image dans le monde peu sexy du ramassage des poubelles et du traitement des déchets.
Certes, quand il reprend les rênes de la société à la mort de son père Marcel, en 1977, le groupe Nicollin est prospère. De Lyon, Marcel Nicollin s’est installé à Limoges, Reims, Marseille et... Montpellier. Mais "Loulou" junior va faire mieux : être sa propre pub, faire du "N", griffe de ses camions de poubelles, une marque au service de son commerce.
"Ma fille"
Le déclic : la Coupe de France en 1990. "Le jour où Montpellier a gagné la Coupe a été un tournant pour le club mais aussi pour l’entreprise Nicollin, affirme Monique Banos, ancienne directrice de la communication de Louis Nicollin. Le sport rapporte de l’image et la porte du bureau d’un maire s’ouvre plus facilement quand on est président d’un club de foot champion."
Cette victoire, fêtée sur le balcon de l’Opéra-Comédie aux côtés de Georges Frêche, alors maire de Montpellier, a propulsé dans le gotha des clubs français le petit club de corpo créé en 1974 et composé des meilleurs employés de l’entreprise familiale. Du club de quartier à la Ligue 1. Sa "fille", comme il l’appelle est aujourd’hui au top de l’élite, classée parmi les quatre meilleurs clubs français.
Réseau
"Le sport est un immense vecteur de communication, admet Gilbert Varlot, directeur général de la société Nicollin. Le réseau est primordial pour les premiers contacts."
L’ami d’enfance de Louis Nicollin l’avoue : "Il est clair que le fait d’investir dans un club de sport nous a aidés à remporter des marchés." Car en mettant la main sur un club de sport, Nicollin prouve son envie de s’investir dans la ville. C’est ainsi qu’en 2000, après avoir fait monter à Versailles ses premiers camions de poubelles, Louis Nicollin profite de la proximité de Paris pour acheter son club de basket, le Paris Basket, en difficulté. Il y injecte 27 millions de francs. En 2002, toujours à Paris, il jette son dévolu sur le club de handball, lui aussi au bord du gouffre, et entre au capital du club pour 300 000 euros.
Un an plus tard, Nicollin, le sauveur du sport parisien, rafle les marchés des troisième et quatrième arrondissements de Paris. À la tête de ses deux nouveaux clubs, il place l’ami Gilbert Varlot pour le basket, et Jean-Claude Lemoult, son ancien milieu de terrain à Montpellier, déjà directeur de la filiale Nicollin à Versailles, pour le hand. "Louis Nicollin s’investit souvent dans des villes où il a des relations professionnelles", confirme Éric Firoud, prof de sport à la fac de Montpellier et fils de Kader Firoud, ancien entraîneur du club de foot de Montpellier en 1981. "Quand il arrive dans une ville pour faire des affaires, une entreprise peut mettre derrière le "N" de Nicollin un personnage, des valeurs. C’est un plus." Sans sa réputation de président du foot à Montpellier, Nicollin n’aurait peut-être pas obtenu les
marchés de Paris, Hellèmes (Lille) ou Lens.
Grâce au foot et à son investissement dans d’autres clubs de sport, Louis Nicollin a fait prospérer son entreprise de ramassage des poubelles dans le nord et dans le sud du pays surtout. Mais il s’est depuis recentré uniquement sur le club de foot de Montpellier, se contentant d’aides ponctuelles à certains clubs.
Appel d’offres
C’est d’ailleurs dans les tribunes d’un stade de foot que s’est joué le marché du ramassage des poubelles de Lens. "À la fin d’un match de foot de Montpellier contre Lens, en 1990, le maire de Lens a demandé à voir Loulou, raconte Gilbert Varlot. Énervé par la défaite de Montpellier, Louis a refusé avant de céder sous l’insistance du maire. Il voulait le voir pour l’encourager à répondre à l’appel d’offres de la ville pour le ramassage des poubelles car les concurrents étaient trop chers." Le groupe Nicollin a finalement obtenu le marché... "La réussite de la société est en partie due à la notoriété de Louis acquise dans le monde du sport, assure Gilbert Varlot. Le sport chez "Loulou", c’est sa marque de fabrique. Il réussit avec l’affectif, l’intuition. Il sait s’entourer, déléguer, prendre des risques." Par passion, il aime aller là où le portent ses envies et ses coups de cœur. Ainsi, il finance la pétanque, le sport boules, les joutes, la course camarguaise.
Un boulimique de sports
Remportant là aussi quelques marchés : Sète, Agde, Saint-Chamas, La Grande-Motte, Mar- seille, Bagnols-sur-Cèze... "Beaucoup de chefs d’entreprise ont trouvé avec le sport le moyen d’avoir une crédibilité sociale et de s’ouvrir des portes dans les relations publiques, de travailler avec les collectivités", explique Philippe Villemus, écrivain et professeur à Sup de Co Montpellier, ancien bras droit de Platini en 1998. Sa notoriété lui permet de s’éparpiller. Rugby, volley, handball, basket. Louis Nicollin est un boulimique de sports. Comme il possède les maillots et autres figurines dans son musée dédié au sport, chez lui, au mas Saint-Gabriel, il rêverait de mettre la main sur les clubs de sports de la région. Un jour, dans les années90, il a même touché du doigt son rêve de faire un club omnisports. Jusqu’à ce qu’un certain Georges Frêche l’en empêche, craignant que ce "Loulou" lui fasse de l’ombre.
Il vole au secours du club de rugby de Béziers en perdition, en 1999. Il installe son fils Olivier à la présidence, comme il le fera plus tard avec Laurent, le cadet, au MHSC. L’idylle dure dix ans. "Le rugby, ça n’a rien à voir avec le foot, confie-t-il dans un entretien à Thierry Ardisson, c’est un sport convivial. C’est surtout un sport qui rapporte." En 2003, il inaugure le centre de tri de la ville avant de récupérer la gestion de la déchetterie de Béziers en 2005. Mais le club redescend en Pro D2 et les relations avec le maire de la ville, Raymond Couderc, se dégradent. Il perd le marché des poubelles et quitte le club en 2008.
Portugal, Guadeloupe, Réunion
"Ils sont partis du jour au lendemain, se souvient Raymond Couderc. En quinze jours, il a donné congé aux joueurs et aux entraîneurs. Moi, j’ai été averti de son départ par la presse. La raison de notre mésentente ? Une incompatibilité de caractère. N’empêche, je reconnais que Louis Nicollin est un chef d’entreprise efficace qui a compris qu’à travers l’image du sportif, il pouvait faire des affaires."
Son implication dans le rugby biterrois lui permet de mettre un pied dans le Sud-Ouest, terre du ballon ovale. Il rafle ainsi le marché des poubelles à Marmande...
Mordu de ballon rond, il revient toujours au foot. Un sport qui n’a pas de frontières. L’introduction de l’image Nicollin marche bien à l’étranger. Au Portugal, le groupe fait des affaires pendant sept ans (1990-1997) avant de revendre à très bon prix. En 1989, il s’installe en Guadeloupe et à La Réunion. Connaît là quelques déboires avec la justice (2). Mais rien qui ne l’empêche de prospérer encore. "On essaie d’aller en Algérie, au Maroc, pays de foot, confie Gilbert Varlot. On était super bien lancé en Tunisie avant la révolution de jasmin. Mais ça va s’arranger."
Dinosaure
L’an passé, Louis Nicollin a de nouveau rêvé de posséder tous les ballons. Pour honorer une promesse envers l’ex-patron de la Région et ami, Georges Frêche, le dinosaure des présidents de foot – trente-sept ans, c’est un record – prend le contrôle du club de rugby (MHR) en devenant l’actionnaire principal.
Il signe aussi de son "N" le maillot des joueurs de handball en devenant sponsor à hauteur de 100 000 euros. En juin 2010, il sauve le volley de la relégation grâce à un chèque de 150 000 euros, aide le Muc natation aussi. Patron omnisports et omnipotent. Mais il se ravise et se concentre à nouveau sur le foot, pour "regrouper tous mes œufs dans le même panier", dit-il. Même s’il aurait volontiers croqué plus longtemps dans le ballon ovale. L’empereur du sport s’est, en effet, fait voler la vedette par Mohed Altrad, un autre PDG montpelliérain d’un groupe spécialisé, lui, dans les échafaudages. Mohed Altrad est devenu, en juin 2011, actionnaire majoritaire du club de rugby de Montpellier et nouveau président. Fâché, Loulou a définitivement laissé tomber le rugby. En attendant la prochaine occase.
Platini, Roland, Aulas : le réseau de Louis Nicollin
L’un est président de l’UEFA, l’autre célèbre commentateur de matchs, le troisième président du club de foot de Lyon : Michel Platini, un de ses meilleurs amis, Thierry Roland et Jean-Michel Aulas. La crème du foot. Autant de célébrités qui comptent pour construire un réseau.
Dans les années 90, alors que le club de Nicollin vient d’être sacré champion de France, Nicollin surfe sur son réseau. L’ami des Platini, Roland, Aulas copine aussi avec Gervais Martel, homme d’affaires et président du club de foot de Lens, il cotise chez les francs-maçons à La Grande Loge nationale, joue à la belote avec l’ex-président de Région, Georges-Frêche. "Loulou, il côtoie tous les mondes : famille, sport, people, joutes, Camargue, affaires...", ajoute Éric Firoud. Pour travailler son image, Louis Nicollin raffole aussi des coups médiatiques. Dans les années 90, il fait signer un certain Éric Cantona, puis un autre Carlos Valderama. En 2007, il fait venir la star des coaches, Rolland Courbis, pour sauver son équipe de foot. Des coups qui résonnent dans ses entreprises. En 1991, il crée un holding, une organisation qui, en plus d’être fiscalement très avantageuse, a vocation à regrouper des participations dans diverses sociétés pour assurer une unité de direction. "Les entrepreneurs qui créent un holding le font en général pour capitaliser, acquérir des sociétés prospères, mais aussi avoir le pouvoir. Elle permet à l’actionnaire ou aux actionnaires majoritaires d’accroître leur pouvoir", explique une expert-comptable à Montpellier. Dix ans plus tard, il lance un second holding : le "Holding Nicollin Sport". Businessman malgré lui. "C’est très simple, résume-t-il dans un entretien accordé au Figaro, en avril 2011 , là où on travaille j’aide, là où on ne travaille pas, ils vont chez truc."
Leslie Anagnostopoulos
(La Gazette de Montpellier n° 1222 - Décembre 2011)
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