l’UTC n’a pas fait traîner les choses à Pia

[tomx82]

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Rugby à XIII : l’UTC n’a pas fait traîner les choses à Pia

Pas de neige le lendemain de Noël, mais une belle bûche pour Pia! Attendue, en fait. Et pas si glacée qu’on aurait pu le craindre, tant est impressionnant, cette saison, l’effectif des "sang et or". Face à pareille armada, les Salanquais ne pouvaient faire autrement que de glisser, mais hommage doit leur être rendu pour avoir rétabli un semblant d’équilibre, alors qu’à 30-6 à la pause, l’UTC semblait partie pour une victoire au score historique.

C’est que, d’emblée, les Catalans n’avaient pas fait traîner les choses: duo Bailey-Murphy pour un premier essai à cent à l’heure, et splendide initiative conjointe de Frayssinous et Bosc au bénéfice de Fakir, hier finisseur hors-pair (trois essais), pour la deuxième conclusion en l’espace de neuf minutes. Un essai de filou signé Lambert, suite à une longue touche trouvée par Grésèque, assortie d’un tenu intermédiaire, prouvait néanmoins le pouvoir réactif des locaux. Mais la demi-heure de jeu n’était pas atteinte que Rinaldi et Fakir jouaient finement un troisième coup gagnant. "Jaja" y allait ensuite d’un superbe geste technique au profit de Bickerstaff, puis Frayssinous décalait adroitement Bosc pour deux autres essais donnant au score un maximum d’ampleur. En face, seul O’Farrell (36) s’était montré dangereux, échouant à une main de l’enbut visiteur.
Pia dans le vent. Avec le vent, l’UTC avait donc offert un récital. Contre, il en alla ensuite autrement. Jusque-là épaisse comme une fondue, la défense des Catalans avait été intraitable, avant de se désunir quelque peu. Ce dont profita O’Reilly, auteur d’un saisissant contre de 80 mètres. Puis Lambert mit joliment West sur orbite pour un essai de cinquante mètres, et O’Reilly servit Grésèque sur le bord de la touche pour une autre course victorieuse d’une distance identique. En l’espace d’un quart d’heure (46-61), Pia venait de refaire surface avec la faim de tout dévorer sur son passage. Au moment où les Catalans traversaient une mauvaise passe, les Pianencs en avaient adressé quelques-unes qui avaient fait mouche. Il était temps pour eux, alors, de maintenir au pied l’UTC dans son camp. Tactique payante puisque seul Fakir, ensuite, trouva la faille, Chaubet ratant même d’un cheveu l’ultime essai de cette rencontre plaisante, parce que rythmée et engagée. Logiquement remportée par les visiteurs, sublimés par leur pilier Chris Beattie, roi d’un terrain transformé, quelque part, en Cronulla Park (trois ex-joueurs des Sharks sur la pelouse, lui-même, Bickerstaff et O’Farrell, seul le Pianenc Bosnich, incomplètement rétabli, manquant à l’appel). Mais le rugueux pilier ne fut pas le seul à éclairer le derby de son talent. Fakir, bien sûr, Martins, Bosc, pour les vainqueurs, West, O’Reilly, pour les autres, n’avaient pas ménagé leur peine, au même titre qu’une double charnière (Rinaldi-Frayssinous d’une part, Lambert-Grésèque de l’autre) maîtrisant bien leur sujet. Bref, si le suspense avait été absent, en raison du départ en fanfare des "sang et or", l’intérêt du duel n’en avait pas exagérément souffert. Ce qui laisse aux "vert et rouge" une part de rêve, avant le huitième de Coupe du dimanche9 janvier au stade Jean-Laffon.

Hervé Girette

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Rugby à XIII / David Berthezène: "Nous avons su imposer notre jeu dès le début"

Plaque tournante des Catalans, le talonneur de poche a constamment placé les visiteurs dans la bonne direction, au cours de la première mi-temps. Il analyse ici le scénario d’un duel de belle qualité, et reste méfiant avant le huitième de Coupe, dans quinze jours.

Suspendu aux épaules des trois armoires normandes que sont les piliers Beattie, Fellous ou Martins, le talonneur de l'UTC David Berthezène ne semble pas jouer dans la même catégorie. Pourtant, le numéro9 "sang et or", outre une débauche d'énergie défensive sans commune mesure avec son gabarit, est l'un des plus précieux neurones dans le jeu des Unionistes. Impression sur un match face à Pia, où il a, comme à son habitude, donné le meilleur de lui-même.

David, quelle analyse faites-vous de cette rencontre?
Je retiendrai en premier lieu notre belle victoire, acquise dans des conditions météo particulièrement exécrable. Avec des périodes toutefois bien distinctes, comme en première mi-temps où, très appliqués, nous avons su imposer notre jeu. Tout le monde ayant respecté les consignes en étant très présent en défense. Le score très flatteur à notre avantage aux citrons, nous a d'ailleurs permis de bien gérer une suite certainement de moins bonne qualité.

Vous parlez des 25 premières minutes de la deuxième mi-temps?
Effectivement, je crois que durant ce long, trop long laps de temps, nous avons manqué de concentration et nous avons, une fois de plus, confondu vitesse et précipitation.

Le vent violent, de face à ce moment-là, y est-il pour quelque chose?
Peut-être. Mais le vent gênait les deux équipes et pas seulement nous. Je crois qu’il faut chercher la raison à cela plutôt dans notre absence de patience et de lucidité à cette période-là. Mais il faut aussi relativiser car ce n'est que notre troisième match ensemble et il est compréhensible qu'à certains instants l'équipe se cherche.

Pia de son côté, a su bien profiter de cette baisse de régime.
Les Pianencs forment une belleéquipe, mais je pense qu'aujourd'hui ils ont surtout profité de nos erreurs, inscrivant la plupart de leurs essais sur des longues courses de 60 ou 80mètres, avec, au départ, non pas un réel schéma tactique, mais davantage un exploit individuel.

Par rapport au temps et à l'adversaire, aviez-vous des consignes particulières?
Par rapport à l'adversaire pas vraiment, mais avec le vent, il fallait jouer très près, avec des passes courtes et beaucoup de soutien au porteur de ballon. Je crois que nous l'avons très bien fait les 40 premières minutes et c'est certainement, pour moi, le point le plus positif de cette rencontre.

Votre prochain match contre Pia en 8e de Coupe promet donc à nouveau une belle partie…
Avant, il y aura un gros choc contre Toulouse, et ensuite on verra. De toute manière, on va travailler sur les leçons à tirer de cette partie. Mais en Coupe, croyez-moi, on ne fera pas l'erreur de croire que c'est gagné d'avance.

Recueilli par Henry Cabrera

[El director]

et je complete par la fiche technique